Pins
De nombreux bioagresseurs sont observés sur les pins.
Parmi les bioagresseurs primaires (= pouvant s’attaquer à des arbres vigoureux), la processionnaire du pin et le lophyre du pin sont les principaux phyllophages susceptibles de présenter des épisodes épidémiques importants. L'hylobe fait son cycle dans les souches fraîches de pins et d'épicéas et affecte les jeunes plantations environnantes. Les pins y sont assez sensibles. L'influence des cicadelles, notamment Haematoloma dorsata, semble s'accroître et affecter des territoires plus septentrionaux qu’à l’accoutumée avec l’augmentation des températures. La cochenille du pin maritime, endémique dans le massif landais, est le principal ravageur du pin maritime dans la partie méditerranéenne de son aire depuis son introduction il y a plus de 50 ans. La pyrale du tronc, lépidoptère dont la chenille se développe sous l'écorce, s'attaque de préférence aux arbres bien-venants, surtout pin maritime, d'Alep, pignon, laricio et noir d'Autriche. La cochenille tortue, ravageur originaire d'Amérique du Nord et introduit en 2021, consomme les aiguilles et les rameaux fins des pins pignons du sud-est de la France, pouvant entrainer des mortalités de branches, voire d'arbres entiers.
La rouille courbeuse peut provoquer la déformation de jeunes tiges, notamment lorsque la présence de son hôte alternant – le tremble - est proche ; les dégâts s’estompent généralement à la fermeture des peuplements. La maladie des bandes rouges, causée par deux champignons foliaires du genre Dothistroma, s'est intensifiée depuis les années 1990 dans les peuplements de pins laricio qui sont très sensibles. La maladie induit des rougissements puis des chutes prématurées d’aiguilles pouvant conduire à un déficit foliaire très important et à des réductions de croisance.
Le gui est un hémiparasite qui puise l’eau et les élèments minéraux grâce à des sucoirs qui s’insèrent dans l’aubier. Il provoque une perte de vigueur de l’arbre et une dépréciation du bois. En France, il affecte une minorité des surfaces actuelles, notamment dans le sud-est et en forêt de Haguenau.
Les bioagresseurs secondaires s’observent sur des arbres préalablement affaiblis après des épisodes de sécheresse et de canicule, des impacts de grêle voire d'incendie, et conduisent parfois à la mort des arbres touchés. Le sténographe, les hylésines, l’ips acuminé sont les scolytes les plus fréquemment observés. Depuis 2018, le bupreste bleu constitue un autre cambiophage tueur d’arbres affaiblis qui profite des stress hydriques.
Chez les pathogènes, le sphaeropsis des pins causé par Diplodia sapinea est un agent commun de mortalités de pousses, particulièrement chez le pin noir et sylvestre. Signalé comme facteur aggravant des dépérissements, il provoque aussi un rougissement total ou partiel du houppier, des nécroses corticales et des bleuissements du bois après soit des orages de grêle, soit après des périodes chaudes et séches induisant un stress hydrique. L’armillaire intervient aussi en pathogène secondaire sur des arbres affaiblis. Enfin, les pins sont sensibles au fomès en détruisant le système racinaire et provoquant la mort des arbres. Sur pin pignon, Thyriopsis halepensis peut provoquer des dommages spectaculaires de rougissements suite à des périodes de pluviosité importante.
Les risques d'introduction de nouveaux parasites sont de plus en plus importants compte tenu de l'augmentation des échanges internationaux : le nématode du pin, originaire d'Amérique du Nord et préent au Portugal et en Espagne constitue une des menaces les plus graves pour les pins, et notamment pour le pin maritime. Fusarium circinatum, agent de chancre suintant est également une menace, pour le pin radiata en particulier. Ces deux agents pathogènes sont classés comme organismes de quarantaine dans l'UE et font donc l'objet d'une surveillance obligatoire.
- Champignons
- Insectes
Processionnaire du pin
Chenilles défoliatrices
Lophyre du pin
Hylobe
Chermès du pin Weymouth
Cochenille du pin maritime
- Nématode
Nématode du pin (Bursaphelenchus xylophilus)
- Causes abiotiques
- Autres