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Lutte biologique

 

 

 

La lutte biologique repose sur l’utilisation d’organismes vivants (ou, au sens large, de leurs produits) pour limiter les populations de ravageurs. Ces organismes sont appelés auxiliaires* des cultures (le terme auxiliaire inclut également d’autres groupes tels que les pollinisateurs) ou « ennemis naturels » des bio-agresseurs des cultures. Il s’agit principalement d’organismes prédateurs* (auxiliaires qui tuent et mangent leurs proies au cours de leur vie) ou parasitoïdes* (auxiliaires qui se développent aux dépens d’un hôte unique et conduisent à sa mort).

 

 La lutte biologique se décline en deux approches : la lutte biologique « classique », par lâchers d’auxiliaires, et la lutte biologique par conservation, par la création de conditions favorables aux auxiliaires.

 

 

La lutte biologique classique

 

La lutte biologique classique repose sur le lâcher de macro-organismes et/ou la pulvérisation de micro-organismes (ou de macro-organismes de très petites dimensions comme certains nématodes invisibles à l’œil nu).

 

La lutte macro-biologique

 

La lutte macro-biologique correspond à l’utilisation d’organismes macroscopiques, généralement issus d’élevage de masse, contre les attaques des ravageurs. Les macro-organismes auxiliaires sont des invertébrés, insectes, acariens ou nématodes utilisés de façon raisonnée pour protéger les cultures contre les attaques des ravageurs.

Fiche technique n°16 « Lâcher d’auxiliaires »

 

La lutte biologique classique utilisant des auxiliaires macroscopiques comprend plusieurs modalités :

  • le lâcher introductif qui correspond à l’introduction durable d’auxiliaires exotiques pour lutter contre un ravageur exotique, généralement introduit accidentellement,
  • la redistribution de prédateurs qui correspond à l’introduction durable d’auxiliaires indigènes (d’une zone géographique proche) contre un ravageur indigène,
  • le lâcher inondatif qui correspond à un lâcher massif d’auxiliaires (indigènes ou exotiques) pour maîtriser à court terme un bio-agresseur.

 

 

La lutte micro-biologique

 

La lutte micro-biologique correspond à l’utilisation de micro-organismes contre les ravageurs. Il peut s’agir de champignons (ex. Beauveria spp.), de bactéries (ex. Bacillus thuringiensis (Bt)) ou de virus (ex. virus de la granulose du carpocapse des pommes et poires), utilisés pour protéger les cultures contre les ravageurs. Ces micro-organismes sont conditionnés comme des PPP* classiques et sont utilisés en pulvérisation sur la culture.

Fiche technique n°12 « Lutte par pulvérisation de micro-organismes »

 

 

La lutte biologique par conservation

 

La lutte biologique par conservation consiste à modifier les pratiques et le milieu pour protéger et favoriser les auxiliaires* spécifiques ou non spécifiques qui régulent les ravageurs visés et diminuent ainsi leurs impacts sur les cultures (Eilenberg et al., 2001). Cela peut également nécessiter l’aménagement de l’environnement des cultures afin d’améliorer la survie, la fécondité, la longévité, et le comportement des auxiliaires (prédateurs, parasitoïdes*…) pour augmenter leur efficacité (Landis et al., 2000).

C’est une démarche qui privilégie l’activité d’un cortège d’auxiliaires tout au long de la saison, sur des niveaux de population de ravageurs encore faibles, en vue d’éviter les pics d’infestation.

 

  Fiche technique n°2 « Lutte biologique par conservation - Biodiversité fonctionnelle »

 

 

 

 

 

Dernière modification : 02/11/2015