Pustula tragopogonis
Biologie, épidémiologie

 



Comme toutes les Albuginales, Pustula tragopogonis est un parasite obligatoire et est spécifique d'une certaine gamme d'hôte (ici les Asteraceae, anc. composées).

La dissémination de la rouille se réalise, en sortie de l’hiver, grâce à la germination des œufs issus de la reproduction sexuée. En germant ces œufs produisent des zoospores qui vont être les agents de la première contamination de la saison. Les conidies produites pendant la végétation germent en émettant elles aussi des zoospores qui vont être les agents des contaminations secondaires, plus particulièrement au niveau des feuilles mais également sur pétioles et hampes florales.

Les conidies (sporanges) qui germent en produisant des zoospores ont donc besoin d’eau sous forme liquide et d’un variant de température assez large se situant dans une fourchette de 0 à 25°C, avec un optimum thermique à 15°C. Les fins de printemps et débuts d'été froids et humides sont favorables aux contaminations secondaires donc à l'expansion de la maladie, surtout lorsque les plantes hôtes sont encore au stade végétatif (par ex. semis tardif chez le tournesol). Les zoospores sont viables a peu près pendant 2 semaines. Il faut 12 à 20 jours de latence pour qu'apparaissent de nouvelles pustules.

Le pouvoir potentiel de dégâts de ce microorganisme oblige à une surveillance de près de l´évolution du pathogène. Par exemple en Argentine et en Afrique du Sud, cette maladie peut provoquer des casses de tiges sur 80 % des plantes et les surfaces atteintes sont beaucoup plus étendues qu'en France. L´inoculum est généralement présent dans les cultures et il ne demande qu´à se développer si les conditions sont favorables.

Dernière modification : 27/06/2013
  • Auteur :
  • A LeBerre (INRA)