Pustula tragopogonis
Description du pathogène


La reproduction végétative de P. tragopogonis se fait par l’intermédiaire de la production de conidies (sporanges) en chapelet, séparées les unes des autres par un disjoncteur et produites à l’extrémité de conidiophores qui sont trapus, en forme de massue. La première conidie de la chaîne est globuleuse et n’est apparemment pas capable de germer. Sa fonction pourrait vraisemblablement être liée au fait de repousser mécaniquement l’épiderme de l’organe infecté.

Les autres conidies ont la particularité d’avoir un épaississement interne de leur membrane qui se présente sous la forme d’un anneau situé dans la zone équatoriale de l’organe. Elles sont quasiment sphériques et mesurent de 20 à 22 µm de diamètre. Ces conidies germent en produisant des zoospores biflagellées.

Après avoir nagé pendant un temps assez court, les zoospores s'enkystent puis produisent un tube germinatif. Celui-ci de développe en formant un filament mycélien qui sera toujours intercellulaire, avec formation ponctuellement de petits haustoria globuleux, à l'extrémité de petits filaments, perçant la paroi des cellules de l'hôte.

La reproduction sexuée du parasite se produit dans les tissus de l'hôte et résulte de la fusion d’une oogone et d'une anthéridie. Cette fusion n’est possible que suite à une division nucléaire de l’oogone en nombreux noyaux. Lors de la fécondation, le noyau fertile se fixe au centre de la masse protoplasmique alors que les noyaux stériles émigrent, eux, vers la périphérie. Les œufs qui en résultent ont une paroi de couleur brun foncé ainsi qu’un fin réseau d’alvéoles polyédriques à leur surface. L'oospore hiverne sous forme de structure multinuclée.

Au printemps des zoospores sont formées dans l'oospore et sont libérées grâce à la rupture de la paroi.

Dernière modification : 29/01/2013
  • Auteur :
  • A LeBerre (INRA)