Albuginales




Plus connu par l'espèce Albugo candida, agent de la rouille blanche des crucifères (figure 1), ces parasites obligatoires ont un mycélium intercellulaire qui se nourrit du contenu des cellules de l'hôte grâce à des haustoria globuleux.

   
figure 1 figure 2 figure 3 figure 4



Lors de la reproduction asexuée, les sporangiophores, simples et groupés en masse subépidermique, forment à leur extrémité une chaîne de sporanges (figure 2) qui germent rarement mais libèrent des zoospores. Ces groupes de sporangiophores sont à l'origine des pustules blanches, qui ressemblent aux sores des rouilles vraies et qui apparaissent à la face inférieure des feuilles ou sur les pédoncules floraux. La face supérieure des feuilles est alors déformée et jaunit (figure 3).

Comme chez les autres oomycètes, la reproduction sexuée se fait par la fécondation d'oogones à très nombreux noyaux, par des anthéridies à noyaux multiples. Les oospores servent d'organes de conservation pendant l'hiver dans les débris végétaux sur le sol.

Albugo candida attaque de nombreuses crucifères, mais les pertes en rendements et en qualité sont souvent peu importants, sauf sur le chou de type Brassica campestris où il déprécie fortement la récolte. De même le raifort Cochlearia armorica et le cresson de terre Barbara verna sont très sensibles. La rouille blanche sur radis (Raphanus sativus) n'est pas forcément d'importance, mais les pertes sur portes-graines peuvent être dommageables à cause de la déformation et la destruction des pièces florales.

Parmi les autres albuginales parasites des cultures, on peut noter Pustula tragopogonis (sur tournesol et autres Asteraceae), Albugo occidentalis G.W. Wilson 1907 (sur épinard) et Wilsoniana bliti (Biv.) Thines 2005 (sur amarante, figure 4).

Dernière modification : 30/07/2018
  • Auteur :
  • S Chamont (INRAe)