Pustula tragopogonis
Caractéristiques et symptômes de la maladie



La rouille blanche des astéracées est une maladie qui touche la plupart des composées, mais qui semble beaucoup plus active sur salsifis (Tragopogon porrifolius) et scorsonère (Scorzonera hispanica) en culture mais qui est peu fréquente sur tournesol (Helianthus annuus) sur lequel les dégâts peuvent être importants localement. Il est à noter que P. tragopogonis être aussi observé sur plusieurs composées ornementales telles que Artemisia vulgaris, Centaurea scabiosa, Chrysanthemum parthenium, Cissium spp., Inula spp.

Pustula tragopogonis attaque tous les organes aériens de la plante hôte, plus particulièrement au printemps lors du développement actif des feuilles mais également à la fin du mois d'août. Les symptômes sur feuilles prennent très vite l'apparence de pustules blanches éparpillées en tout d'abord puis, dans la plupart des cas, organisées d'une façon linéaire et parallèle à la nervure principale. Elles vont ensuite coloniser le pétiole et les hampes florales et parfois même les bractées externes de la fleur. Suite à la rupture de l'épiderme de la feuille liée à la production des conidies, ces pustules deviennent alors pulvérulentes avant de se dessécher.

Sur tournesol, les symptômes les plus fréquents sont sur feuilles et bractées des capitules. Les taches foliaires sont vert-jaune, boursouflées, sur la face supérieure des limbes. Sur la face inférieure et au niveau des cloques, on observe la présence de croûtes blanc crème. L´albugo présente des pustules de façon discontinue et plutôt localisées dans la partie apicale des feuilles. Ces symptômes ne doivent pas être confondus avec ceux du mildiou.

La conséquence de l'envahissement des tissus foliaires par le mycélium du parasite consiste en un dessèchement de la totalité du limbe, d'où un phénomène de ralentissement de la végétation de la plante plus ou moins marqué et ce, en fonction de l'importance de la contamination sur la plante. Ceci se traduit chez le tournesol par une forte baisse de rendement due à une réduction de la photosynthèse. Toutefois, sur cette culture, si les symptômes peuvent être spectaculaires, les conséquences sont faibles le plus souvent.

Dernière modification : 29/01/2013
  • Auteur :
  • A LeBerre (INRA)