• Logo_picleg
  • Quae
  • INRAE

Méthodes de protection

  • En cours de culture

 

Lorsque les premières taches ou les premiers chancres observés affectent sur un nombre limité de plantes, il peut être judicieux d’éliminer rapidement et soigneusement ces dernières en les glissant dans un sac plastique avant de les sortir de la culture.

En cours de culture, des traitements avec des  fongicides *  peuvent être réalisés (e-phy).

Il convient d’éviter les irrigations par aspersion qui favorisent la germination, le développement et la sporulation de Didymella lycopersici.

Les débris végétaux devront être sortis des parcelles et détruits. Ils ne devront en aucun cas être enfouis dans le sol.

  • Culture suivante

 

Les semences et les jeunes plants français sont normalement indemnes de contaminations. Dans les pays où leur qualité sanitaire est suspecte, on veillera à utiliser des graines indemnes.

Il conviendra de réaliser une désinfection soignée de la pépinière chez les producteurs assurant eux même la multiplication de leurs jeunes plants lorsque ces derniers sont affectés de façon chronique par D. lycopersici.

Quand cela sera possible (surtout en plein champ), des rotations culturales de plusieurs années seront envisagées. Il conviendra bien sûr d’éviter de faire alterner la tomate avec d’autres solanacées ou de laisser des adventices de cette famille botanique dans la parcelle ou son environnement, en particulier la morelle noire qui devra être détruite assez systématiquement.

Certains sols particulièrement contaminés pourront faire l’objet d’une désinfection. La méthode employée variera en fonction du pays et du types de culture : vapeur, fumigant (dazomet, metam-sodium…), solarisation. Cette dernière méthode, usitée notamment en Sicile et au Maroc, semble particulièrement intéressante pour réduire fortement la quantité d’inoculum en surface du sol. Notons que les porte-greffes issus de croisements interspécifiques sont résistants à D. lycopersici. Le greffage aura un intérêt si les attaques sont surtout localisées au collet.

L’environnement de la serre et le matériel ayant été en contact avec des plantes malades devront être soigneusement désinfectés (eau de Javel, fumigants, divers produits ; vous pouvez consulter la fiche Passalora fulva pour plus d'informations). Les piquets pourront être solarisés. Ils seront recouverts d’un film de polyéthylène transparent et exposés tels quels au rayonnement solaire en période estivale. Les températures élevées obtenues sous le film détruiront une forte proportion de l’inoculum résident, ce champignon étant éliminé à plus de 50°C.

Des traitements avec les fongicides préconisés précédemment pourront être réalisés préventivement, en particulier après la taille en période humide. Les plaies de taille seront protégées à l’aide d’une bouillie fongicide dans l’eau ou une huile minérale. L’iprodione et le fénarimol donneraient satisfaction.

Les irrigations par aspersion seront accomplies à des moments de la journée permettant le séchage rapide de la végétation. On leur préférera cependant l’irrigation localisée.

Si aucune variété actuellement commercialisée ne présente une résistance à ce champignon, Lycopersicon hirsutum possède quant à lui une résistance de haut niveau à D. lycopersici. C’est certainement pour cette raison que les porte-greffes de type KNVF, hybrides interspécifiques entre cette espèce et la tomate, sont résistants à ce champignon parasite. La résistance serait dominante et contrôlée par plus d’un gène.

Signalons que quelques tentatives de contrôle biologique de D. lycopersici par Trichoderma harzianum ont été réalisées avec plus ou moins de succès.

Lutte chimique : Le nombre de pesticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de toujours confirmer votre choix en consultant le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.




Dernière modification : 22/01/2015
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)