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Maladie des pousses

sur résineux

 

      Fréquence
      Agressivité
      Impact

 

 

 

 

 

Hôtes habituels : Mélèze d'Europe   

Hôtes possibles :  Résineux
Localisation sur l'hôte : Pousses

 

On définit la maladie des pousses comme «un syndrome particulier se manifestant par des dessèchements des pousses de l'année sur différentes espèces de résineux et imputable à la conjonction de divers éléments : gel ou autre dégât abiotique suivi d'un complexe de pathogènes de faiblesse : Cytospora sp., Phomopsis sp., Sclerophoma sp., Botrytis sp., Diplodia sapinea, Sirococcus conigenus … ».
Si tous les résineux sont susceptibles d'être atteints par la « maladie des pousses », les dégâts sur le mélèze d'Europe, le sapin pectiné et le pin sylvestre sont les plus fréquemment observés.

 

  • Symptômes et éléments de diagnostic

 

Au printemps et jusqu'au début de l'été, les aiguilles situées sur la partie terminale des rameaux prennent une couleur rouge à brune, se flétrissent et pendent à partir des rameaux courts. Les extrémités des rameaux longs se dessèchent sur 15 à 30 cm environ, de manière diffuse dans le houppier.

La proportion des rameaux desséchés est variable, pouvant aller sur un arbre adulte d'une dizaine de pousses à 20 % des rameaux. Les arbres de lisière ou situés dans des peuplements à faible densité semblent plus atteints.

Un étranglement cortical est quelquefois visible en limite de la partie saine, parfois accompagné d'écoulement de résine.

  

Pathogènes et origines abiotiques observés sur mélèze d'Europe:
- En France : le champignon du genre Cytospora kunzei a été isolé plusieurs fois au niveau du bois : les nécroses formées bloquent la circulation de la sève et la branche se dessèche. Le champignon Botrytis sp. peut être détecté sur les aiguilles atteintes.
- En Suisse (source WSL) : deux pathogènes ont été déterminés au niveau de la limite partie saine - partie dépérissante des rameaux : une espèce de Phomopsis sp. et un Cytospora sp.

Parmi les facteurs qui favorisent la contamination des pathogènes, il est fréquemment cité un déséquilibre physiologique de l'hôte, induit par les sécheresses, les gelées tardives ou les averses de grêle. En Suisse (source WSL), il est probable que l'infection par Phomopsis sp ait lieu au niveau des fleurs et les bourgeons endommagés par le gel tardif.

Le dessèchement des rameaux révèle donc des troubles fonctionnels qui seraient suivis par des attaques de pathogènes de faiblesse

 

  • Dégâts

 

Sur l'ensemble des cas observés en peuplements forestiers, les cas de mortalités d'arbres sont extrêmement rares et restent diffus, le risque pour les peuplements est donc limité dans l'état actuel des connaissances.
 

 

  • Confusion possible

 

 - dégâts de gel de printemps : dans ce cas les symptômes sont observés quelques jours après le gel, les branches basses et les arbres situés dans les « trous à gelée » sont les plus atteints et aucun pathogène n'est visible et identifié au niveau des rameaux.

- chancre du mélèze :
Lachnellula willkommii , lorsque les rameaux les plus jeunes sont atteints : un faciès chancreux avec ou sans fructifications caractéristiques est alors observés à la base de la partie atteinte.



 

 

Dernière modification : 08/08/2024
  • Auteur :
  • D S. F. (Département de la Santé des Forêts)
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