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Jaunisses d'été et d'hiver des salades

Deux virus différents sont responsables de jaunisses sur les salades en France : le virus de la jaunisse occidentale de la betterave (Beet western yellows virus, BWYV) et le virus de la pseudo-jaunisse de la betterave (Beet pseudo-yellows virus, BPYV). Leurs symptômes sont identiques ; ils ont longtemps été confondus avec ceux de certains désordres nutritionnels (figures 1 à 10). Ils s'expriment durant l'année à deux périodes de production différentes, ce qui permet de les différencier assez facilement.

Le virus de la jaunisse occidentale de la betterave, transmis par les pucerons selon le mode persistant, est responsable de la jaunisse d'été des salades. Dans un premier temps, on note l'apparition de taches chlorotiques se mettant en place entre les nervures des feuilles basses. Ces taches s'étendent progressivement ; à terme, il y a lieu de parler de jaunissements internervaires pour caractériser les effets de ce virus sur les différents types de salades. Les nervures et une bande limitée de tissus contigus restent vertes. Les feuilles basses ainsi atteintes peuvent se décolorer totalement et blanchir. De plus, elles sont plus épaisses et cassent quand on les plie.

Le virus de la pseudo-jaunisse de la betterave, transmis par les aleurodes (Trialeurodes vaporariorum), sévit essentiellement sous abris en hiver. Il occasionne des symptômes tout à fait comparables à ceux du BWYV. Comme pour ce dernier, des jaunissements internervaires des feuilles basses traduisent les effets du BPYV. La présence de ce virus est liée à celle d'aleurode dans les abris. En effet, de graves épidémies sont souvent rencontrées sur des rotations salade/concombre et, à un moindre degré, salade/melon. Ces deux hôtes sont aussi très sensibles au BPYV et manifestent également une jaunisse des feuilles basses.

Pour toutes les informations concernant ces deux virus, nous vous invitons à consulter les fiches Virus de la jaunisse occidentale de la betterave et Virus de la pseudo-jaunisse de la betterave.
 

Autres virus responsables de jaunissements foliaires sur salades

Virus Symptômes Vecteur Forme des particules virales

Virus de la chlorose
de la laitue

(Lettuce chlorosis virus,
LCV)

Closteroviridae, Crinivirus
Eclaircissement des nervures ; jaunissement, rougissement et enroulement des feuilles. Les plantes peuvent rester naines Transmis par Bemisia tabaci et par Bemisia argentifolii avec la même efficacité selon le mode semi-persistant Figure 11

Virus de la jaunisse infectieuse de la laitue
(Lettuce infectious yellows virus, LIYV)

Closteroviridae, Crinivirus
Eclaircissement des nervures ; jaunissement, rougissement et enroulement des feuilles. Les plantes peuvent rester naines Transmis par
Bemisia tabaci
selon le mode semi-persistant
Figure 11

Virus du rabougrissement jaune de la betterave
(Beet yellow stunt virus, BYSV)

Closteroviridae, Crinivirus
Jaunissement progressif des vieilles feuilles et effondrement brutal des plantes qui finissent par mourir. Une coupe longitudinale dans le pivot et la tige permet de constater la présence de lésions nécrotiques internes Transmis efficacement par Hyperomyzus lactucae, selon le mode semi-persistant. Myzus persicae, Macrosiphum euphorbiae ... peuvent être ponctuellement vecteurs Figure 11

Virus de la jaunisse en réseau du sonchus
(Sonchus yellow net virus, SYNV)

Rhabdoviridae, Nucleorhabdovirus
Eclaircissement des nervures et jaunissement des feuilles. Larges taches jaunes, internervaires, sur les feuilles basses. Les salades infectées précocement peuvent rester naines Transmis par le puceron Aphis coreopsidis,
selon le mode persistant
Figure 12

Virus de la jaunisse nécrotique de la laitue
(Lettuce necrotic yellows virus, LNYV)

Rhabdoviridae, Cytorhabdovirus
Salades vert pâle à chlorotiques, au port plutôt aplati. Marbrure parfois présente sur les feuilles basses. Les plantes attaquées avant la formation de la pomme peuvent présenter une altération nécrotique interne et parfois mourir Transmis essentiellement par le puceron du laiteron maraîcher Hyperomyzus lactucae, selon le mode persistant Figure 12

 

Dernière modification : 14/02/2013
  • Auteurs :
  • D Blancard (INRAe)
  • H Lot (INRA)
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3
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Figure 5
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Figure 6
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Figure 7
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Figure 8
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Figure 9
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Figure 10
Closterovirus
Figure 11
Rhabdovirus
Figure 12