Beet pseudo-yellows virus (BPYV)
Virus de la pseudo-jaunisse de la betterave
,,
- classification : Closteroviridae, Closterovirus
Le virus de la pseudo-jaunisse de la betterave (Beet pseudo-yellows virus, BPYV) provoque des dégâts sur salades essentiellement sous abri. Il est probablement hébergé par d'autres espèces végétales. Isolé aux États-Unis dans une serre expérimentale, le virus a longtemps été considéré, dans ce pays, comme anecdotique ; en effet, les cultures de laitue sous serre y sont négligeables. Par la suite, il a été observé en France, aux Pays-Bas, en République tchèque, en Italie et en Turquie. Il est probable que ce virus sévit dans tout le Bassin méditerranéen. Il est aussi présent en Asie et en Australie.
Bien que ses symptômes sur laitue soient relativement caractéristiques, il est indéniable que les jaunissements qu'il provoque sur cette plante, comme sur les autres espèces cultivées sensibles, ont été attribuées à tort à des désordres nutritionnels. Dans cette situation et/ou en absence d'outils de diagnostic, on a certainement mésestimé les effets de ce virus dans certaines zones de production.
En France, comme aux Pays-Bas, le BPYV a provoqué des dégâts très importants dans des cultures de laitues sous abri, tant que l'on n'a pas pu mettre en oeuvre des mesures prophylactiques adaptées à sa biologie et à son l'épidémiologie. Actuellement, l'impact de cette virose sur salades a considérablement diminué. Les plus graves épidémies ont lieu dans les cas de rotations laitue / concombre. Ce dernier hôte est très sensible à la fois à l'aleurode des serres et au virus ; des pertes importantes sont parfois constatées à la suite de telles rotations.
En Espagne, son réel impact est difficile à évaluer par rapport à d'autres "clostero-like" et Crinivirus responsables de jaunisses sur laitue, comme sur cucurbitacées. Sur cette dernière famille, il est considéré aujourd'hui comme un virus sérieux aux États-Unis et en Asie.
Sa large gamme d'hôtes et la difficulté de lutter contre son vecteur, qui va d'une culture à une autre, en font un virus à hauts risques notamment sur les salades.
Figure 1 |
Le BPYV est situé actuellement dans le genre des Closterovirus ou "clostero-like" (figure 1) ; mais des études moléculaires complémentaires pourraient le resituer dans le genre Crinivirus. Bien qu'il ait été isolé pour la première fois en 1965, il est encore incomplètement caractérisé. Localisé dans les cellules du phloème, le BPYV n'est pas transmissible mécaniquement. Il est très difficile à purifier et les outils de diagnostic de routine sont encore actuellement indisponibles. Il est maintenant bien admis que des virus décrits auparavant sous les noms de Cucumber yellows virus, Muskmelon yellows virus, Melon yellows virus, Cucumber infectious chlorosis virus et Cucumber chlorotic spot virus étaient, en fait, des isolats ou des souches de BPYV.