Biologie, épidémiologie

- Conservation

La biologie de Xanthomonas campestris pv. vitians est assez mal définie ; cette bactérie aurait un comportement assez proche de celui de Pseudomonas cichorii. Elle se conserve et se transmet par les semences des salades cultivées. On la retrouve à l'état épiphyte sur la laitue sauvage (Lactuca serriola) et sur quelques mauvaises herbes surtout des composées, Matricaria matricarioides. Elle est signalée en Allemagne sur tomate et sur poivron. Cette bactérie peut se maintenir d'une année à l'autre dans une parcelle infestée.


- Pénétration

Lorsque des semences sont contaminées, on peut trouver très rapidement la bactérie sur les premières feuilles de quelques plantules en pépinière et, par la suite, sur la majorité d'entre elles si l'irrigation par aspersion est utilisée. En plein champ, son installation épiphyte sur les salades peut être précoce. Une fois à la surface des feuilles, Xanthomonas campestris pv. vitians pénètre essentiellement en présence d'eau libre sur le limbe par les voies naturelles : par l'intermédiaire des stomates et des hydatodes.


- Dissémination

Une fois les tissus envahis, de nombreuses bactéries exsudent des altérations. Elles sont dispersées vers d'autres feuilles ou d'autres plantes saines à la faveur d'éclaboussures qui ont lieu durant une pluie ou une irrigation par aspersion et des effets du vent et des courants d'air dans les abris. Les semences, qui conservent la bactérie, contribuent certainement à sa dissémination vers d'autres exploitations et de nouvelles parcelles.


- Conditions favorables à son développement

Comme pour la majorité des bactéries, son évolution est toujours précédée et accompagnée de périodes humides. Des rosées matinales, des pluies et de copieuses irrigations par aspersion lui sont particulièrement favorables. Elle se développe à des températures comprises entre 0 et 35°C, l'optimum thermique se situant entre 26 et 28°C. Cette bactérie serait tuée à partir de 52 °C. Les blessures, les dégâts consécutifs à des gelées, prédisposeraient les feuilles de la pomme des laitues à des infections.