A ne pas confondre la processionnaire du pin avec d'autres chenilles défoliatrices qui peuvent être présentes et faire des dégâts sur les résineux.

La processionnaire d'été, Thaumetopoea pinivora (Treitschke, 1834), appartient à la sous-famille des Thaumetopoeinae, comme la processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa. Présente dans les pins d’altitude, cette espèce est néanmoins rare en France. Son cycle biologique permet de différencier les deux espèces. En effet, T. pinivora passe tout l'hiver au stade œufs. Dès le printemps, les chenilles vont éclore et se développer, la nymphose ayant lieu début juillet. A l'inverse, la processionnaire dite « du pin » (T. pityocampa) a une évolution larvaire durant l'hiver (éclosions des pontes en cours ou en fin d'été). Ces deux espèces sont grégaires mais les chenilles de T. pityocampa vivent dans un nid de taille variable au cours de l'hiver pour protéger la colonie du froid, tandis que celles de T. pinivora vivent au printemps à l’air libre au niveau des branches ou des aiguilles de pins.

Colonie de processionnaire d’été, Thaumetopoea pinivora (© R. Bigel-Agrobiotech).

La processionnaire du chêne, Thaumetopoea processionea (Linnaeus, 1758), appartient également à la sous-famille des Thaumetopoeinae, comme la processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa. Les chenilles sont grégaires et se nourrissent exclusivement du feuillage des chênes. Son cycle biologique est proche de celui de T. pinivora. Ainsi, cette espèce passe tout l’hiver au stade œufs. Les chenilles vont éclore et se développer à partir du printemps, puis se nymphoser début juillet.

Colonie de processionnaire du chêne, Thaumetopoea processionea (© J.-C. Martin-INRAE).

Le bombyx disparate (Lymantria dispar)  est un ravageur inféodé aux chênes mais qui est très polyphage. Lorsque les chenilles de ce dernier, sont en grand nombre, elles  peuvent aussi s'attaquer aux pins et aux autres résineux. Les chenilles des derniers stades larvaires sont reconnaissables par leurs paires de taches rouges et bleues. Les chenilles ne sont pas grégaires et peuvent se laisser suspendre par un fil de soie. La nymphose a lieu généralement sur l'arbre et la chrysalide est supendue par un fil de soie. Les pontes recouvertes d'écailles peuvent se trouver sur le tronc, mais aussi sur n'importe quel support (pierres, rochers, murs et murets...). Il n'y a pas de confusion possible avec les pontes de processionnaire du pin disposées en long manchon.

Chenilles de Bombyx disparate, Lymantria dispar, sur aiguilles de pin (© INRAE)