Détection, mesures à prendre

• Protocole d’inspection

En fin d’été, chaque opération culturale menée sur les plants doit donner lieu à une inspection visuelle. C’est à cette période que les symptômes liés à la présence du phytoplasme sont les plus visibles du fait de la coloration rouge-violacée anormalement précoce du feuillage.
En parallèle, suivre l’évolution des populations de psylles en utilisant les panneaux englués et aussi à l’aide d’une loupe pour bien les reconnaître.

• Outils de diagnostic

Une identification précise en laboratoire reste nécessaire pour confirmer la présence du phytoplasme. Les moyens existants sont :

• L’indexage biologique qui consiste à inoculer avec l’échantillon à tester du matériel végétal « témoin ». Néanmoins, le diagnostic ne peut être obtenu qu’au bout de quelques semaines et n’est pas fiable à 100 %.

• La microscopie à fluorescence.
• La technique moléculaire d’amplification génétique (technique PCR – Polymerase Chain Reaction). Cette dernière méthode est la méthode officiellement reconnue en France pour la détection du phytoplasme du dépérissement du poirier.

Ces techniques se heurtent aux fluctuations saisonnières de la quantité de phytoplasmes dans les tissus végétaux aériens. Pour augmenter la fiabilité des analyses, prélever les organes les plus symptomatiques d’août à octobre.

• Préconisations en cas de détection

Attention ! Ces préconisations sont énoncées à titre indicatif. En cas de contamination suspectée ou avérée, et avant toute initiative personnelle, prendre contact avec le SRAL.

Il n'existe aucune technique permettant d’éliminer totalement le phytoplasme. Ainsi, en pépinière, la seule option est d’arracher et de brûler les sujets contaminés.
En cas de doutes, prévenir votre service régional de protection des végétaux, autrement dit le SRAL (Service régional de l’alimentation).

• Informations réglementaires complémentaires

Dans le cadre du dispositif des passeports phytosanitaires européens indiqué dans la directive européenne 2000/29/CE, les végétaux de Cydonia et de Pyrus destinés à la plantation, doivent faire l’objet d’une constatation officielle :

• Qu’ils proviennent de régions exemptes du mycoplasme du dépérissement du poirier.

ou

• Que les végétaux du lieu de production ou de ses environs immédiats qui ont montré des symptômes laissant présumer une contamination par le mycoplasme du dépérissement du poirier ont été enlevés au cours des trois dernières périodes complètes de végétation.