Description et éléments de biologie
Un phytoplasme est une bactérie qui n’a pas de paroi et qui se développe exclusivement dans le phloème des végétaux.
Le phytoplasme du dépérissement du poirier est transmissible aux arbres de deux manières :
- Lors d’une multiplication végétative à partir de matériel végétal contaminé. Néanmoins, ce cas de figure ne concerne qu’une minorité des cas de transmission.
- Par l’intermédiaire du psylle commun du poirier Cacopsylla pyri (Figure 1) ou par le psylle Cacopsylla pyricola moins fréquent en France.
Les psylles sont des insectes piqueurs-suceurs qui occasionnent différents types de dégâts en vergers de poiriers. Ils appartiennent à la famille des hémiptères et ressemblent à de minuscules cigales. En pépinière de poiriers, les psylles sont présents à partir d’avril car, même s’ils n’hivernent pas sur place, ils trouvent facilement refuge dans les haies environnantes.
Le psylle adulte contracte le phytoplasme en se nourrissant sur un arbre contaminé. Il devient infectieux après environ une à deux semaines et le restera toute sa vie. Il sera donc capable de transmettre la maladie à des arbres sains lors de la prise de nourriture.
En général, une forte attaque de psylles mène, au printemps suivant, à un fort taux d’arbres présentant les symptômes dus au phytoplasme.
Au sein du poirier, le phytoplasme s’installe dans les vaisseaux conducteurs du phloème (où passe la sève élaborée) et se concentre en particulier dans les vaisseaux les plus fins. Cette colonisation a pour conséquence la dégradation des tissus et l’accumulation de callose sur les parois des cellules végétales qui bloque le passage de la sève. En réaction à cette infection, l’arbre crée un phloème de remplacement plus ou moins important, ce qui lui permet de survivre plus ou moins longtemps à cette infection.
Par ailleurs, le phytoplasme est réparti de manière très hétérogène au sein du végétal et sa concentration est très variable au cours du cycle végétatif. En effet, en hiver, le phytoplasme quitte les parties aériennes pour migrer vers les parties racinaires. Au printemps suivant, le pathogène retourne dans les zones aériennes.