• DGAL

Agrilus biguttatus   

 Agrile du chêne

 

      Fréquence
      Agressivité
      Impact

 

 

 


Position systématique : Insecte - Coléoptère - Buprestidé
Hôtes habituels : Chênes, châtaigniers
Localisation sur l'hôte : Branches, troncs, collets

 

  • Biologie

 

   Jan   Fev  Mar Avr  Mai Juin  Juil Aoû Sep Oct Nov    Dec
Oeufs                                                
Larves                                                
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Nymphe                                                
Adultes                                                

 

 

 

 

 

 

 

 

La ponte est réalisée sur l'écorce en juin-juillet par la femelle fécondée. Les oeufs sont déposés dans une anfractuosité de l'écorce du tronc ou des grosses branches, par petits paquets de cinq à six œufs.


Après éclosion (10 à 15 jours après la ponte), les jeunes larves pénètrent dans l'épaisseur de l'écorce en creusant une galerie sinueuse très fine. Au fur et à mesure du développement, la galerie s'élargit. Elle devient alors typiquement zigzaguante. Elle se situe essentiellement dans l'épaisseur de l'écorce, mais fréquemment touche l'aubier et devient sous-corticale. La larve en fin de développement creuse une logette de nymphose dans l'épaisseur du rhytidome. La nymphose intervient selon les régions et les conditions climatiques au printemps de l’année suivant la ponte ou à partir de l’hiver suivant, soit près de 18 à 22 mois après la ponte.


L'essaimage des adultes commence durant les journées chaudes de juin. L'adulte héliophile vit environ trois semaines aux dépens des feuilles de chêne dans le houppier, sans y commettre de dégâts notables. On observe donc une génération en 12 mois sur deux années consécutives ou sur 24 mois sur trois années consécutives.

 

  • Symptômes et éléments de diagnostic

 

L’adulte est de couleur vert -noir avec des reflets métalliques, il mesure 10 à 12 mm de long. Deux petites taches blanches sont bien visibles vers la pointe des élytres.


La larve, à forme caractéristique dite en « marteau » (élargissement du prothorax) mesure 25 à 30 mm en fin d’évolution ; présence de deux petits appendices à l'extrêmité caudale caractéristique du genre.

 

La larve, au cours de son développement cortical, provoque lorsqu'elle se trouve ponctuellement au niveau de l'assise génératrice, l'obturation des vaisseaux par des thylloses qui bloquent la circulation de la sève. Il s'ensuit alors un suintement noirâtre de sève oxydée à travers l'écorce. Ces suintements sont particulièrement visibles sur des troncs colonisés par l'agrile qui ont encore une certaine capacité de réaction. En effet dans le cas de tiges très affaiblies, une colonisation massive peut se dérouler sans suintement.

 

Durant l'hiver et le début du printemps, les oiseaux (pic, sittelle, ...) viennent chercher les prénymphes et nymphes dans leur logette et décollent des plaques de rhytidome pour prélever leur nourriture.

 

Au printemps, après essaimage, les adultes laissent un trou de sortie ovoïde caractéristique (en forme de D) bien visible à la surface de l’écorce. Enfin, en cas d'attaque massive, on observe des décollements d'écorce et des galeries sinueuses sous-corticales typiquement en zigzag. Sur un arbre peu attaqué, les suintements évoluent en un genre de chancre se cicatrisant en quelques années et laissant des traces internes dans le bois similaire au défaut du T.

 

  • Dégâts

 

Les agriles sont avant tout des insectes colonisateurs de branches cassées ou dépérissantes qui se maintiennent facilement à un niveau endémique dans les houppiers ou le sous-étage. A la faveur de périodes chaudes et sèches telles que les périodes 1947-49, 1989-91 ou 2003, il semble qu'il puisse y avoir une multiplication importante des insectes qui peuvent alors coloniser massivement des arbres stressés et entraîner rapidement leur mort. Des dizaines de milliers de m3 de chênes colonisés par les agriles ont ainsi été récoltés en Europe de 1990 à 1997. Cependant un retour rapide à des conditions levant le stress (retour des précipitations après un déficit hydrique par exemple) permet aux arbres colonisés de réagir aux attaques et on peut observer une cicatrisation des zones attaquées si elles ne couvrent pas une surface trop importante.

 

  • Confusion possible

 

Les suintements noirs ne sont pas spécifiques des attaques d’agriles et peuvent avoir d’autres causes (autres insectes sous-corticaux, champignons, gel…).

 

Pour les  stades larvaires, types de galeries et types de dégâts, la confusion est possible avec d'autres espèces d'agriles, Agrilus grandiceps, Agrilus convexicollis, Agrilus sulcicolis, Agrilus angustulus, Agrilus viridis, Agrilus cyanescens,…

 

 

Dernière modification : 21/11/2019
  • Auteur :
  • L Nageleisen (DSF/DGAL)
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