Claviceps purpurea
Caractéristiques et symptômes de la maladie



Claviceps purpurea peut être observé parfois sur d'autres céréales telles que le blé ou l'orge mais aussi sur différentes espèces de graminées sauvages (figure 1) ou cultivées (ray-grass, dactyle, fléole, fétuque). Toutefois le seigle est la céréale la plus sensible à cause de sa pollinisation libre (figure 2). La fleur ouverte, non pollinisée, offre un accès facile aux spores du champignon qui pénètre dans l'ovaire et s'y développe.

Cette maladie est facilement identifiable au stade des sclérotes qui sont de couleur pourpre foncé, ceux-ci remplaçant les grains attaqués sur les épis. Ces ergots font saillie sur l'épi, de façon caractéristique (figure 1). Généralement, un épi ne contient qu'un seul sclérote, mais il peut arriver, en cas de forte infestation favorisée par une année très pluvieuse, que l'on en observe plusieurs.

Dans la saison, la maladie peut cependant être détectée plus tôt au champ, lorsque les gouttelettes de miellat (production conidienne) apparaissent sur les fleurs infectées. Les épis affectés peuvent alors sembler être sales à cause de l'adhésion de pollen et de poussière au liquide collant.

Si les ergots sont facilement détectables visuellement parmi les grains non nettoyés, la contamination dans la farine (grains broyés) ne peut être décelée que par analyse chimique ou microscopique. Les sclérotes contiennent des alcaloïdes très toxiques pour les humains et les animaux d'élevage, ces molécules provoquant une constriction des vaisseaux sanguins. La maladie qu'ils provoquent, appelée ergotisme (ou feu de saint Antoine) a été responsable dans les siècles précédents de grandes souffrances et de mortalité, mais aussi de dépérissement du bétail.

Dernière modification : 29/01/2013
  • Auteurs :
  • S Chamont (INRAe)
  • F Gil (INRA)
clavicepspurpurea-chiendent
Figure 1
claviceps_purpurea1
Figure 2