Claviceps purpurea

Description de l'agent pathogène

 

 

 Claviceps purpurea, champignon responsable de la maladie de l'ergot est principalement observé sur le seigle. Toutefois ce champignon a été décrit dans plusieurs pays, sur différentes graminées cultivées ou non.

 

Le périthèce, organe de la reproduction sexuée, est issu de la germination des sclérotes. Il possède un stipe de 15 à 20 mm de long et 2 mm de diamètre. Ce stipe de coloration violette est surmonté d'une tête globuleuse jaune puis pourpre de 3 à 5 mm de diamètre (figure 1). Ce périthèce contient de nombreux asques de forme simple et allongée, étroits à la base. Les asques renferment 8 ascospores filiformes juxtaposées en faisceau serré mesurant de 50 à 75 µm de longueur.

 

Les conidies sont les spores asexuées du pathogène. Elles sont produites sur des ramifications courtes et serrées naissant du mycélium qui recouvre les organes femelles de la plante infectée. De forme elliptique et mesurant 5.7 x 3.4 µm, les conidies sont contenues dans un liquide mucilagineux connu sous le nom de « miel de seigle ».

 

Lorsque les conidies sont matures, le feutrage mycélien se détache du sommet de l'ergot de couleur blanchâtre ou rosé. L'ergot mature constitue une masse très dure et cassante de structure hétérogène. Il regroupe un pseudoparenchyme incolore composé de cellules irrégulièrement cylindriques disposées en cordons enserrant des amas de réserves amylacées provenant de l'ovaire atrophié. Autour de ces cellules se constitue l'enveloppe du sclérote composée de mycélium très dense. La forme et la dimension de ce sclérote varient en fonction du type de plante hôte. Les plus gros sont observés sur le seigle et atteignent 35 mm de long et 7 à 8 mm de large. Ils ont une forme de corne plus ou moins arquée fortement creusée de rides longitudinales et forment une masse dure et cassante.

Dernière modification : 30/05/2013
  • Auteurs :
  • S Chamont (INRAe)
  • F Gil (INRA)
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Figure 1