Puccinia graminis
Biologie, épidémiologie
Puccinia graminis se conserve sous forme de téleutospores sur les débris de céréales infectées. Au printemps, ces spores vont germer et produire des probasides sur lesquels se forment 4 basidiospores haploïdes. Celles-ci sont éjectées et transportées par l'air sur de longues distances (jusqu'à plusieurs centaines de mètres). Lorsqu'elles rentrent en contact avec l'épine-vinette, hôte secondaire du champignon pathogène, ces spores germent et pénètrent les cellules épidermiques (figure 1).
Il en résulte un mycélium intercellulaire qui va développer des spermogonies contenant des spermaties de types + et - non flagellées et immobiles, produites dans un liquide collant qui attire les insectes qui vont les transporter vers d'autres spermogonies. Les gamètes peuvent aussi être diffusées par l'eau de pluie ou de la rosée qui circule sur la plante. Après fécondation se formera un mycélium de type dicaryote qui produira des écidiosores sur la face inférieure du limbe. En même temps, les cellules de l'hôte sont stimulées d'où il résulte un gonflement de la zone infectée par le champignon. De nombreuses écidiospores sont alors produites dans les écidies. Ces spores sont libérées et transportées par le vent vers des plantes céréalières, l'hôte primaire du champignon. Elles vont alors germer et pénétrer les tissus de la plante à travers les stomates.
Dans un premier temps le mycélium va se développer en profondeur, puis il va former un amas sous l'épiderme et produire les urédosores. Ceux-ci, en se multipliant vont entraîner l'apparition de pustules de couleur rouille sur la face inférieure de l'organe touché (feuille, tige, bractée). Les spores sont alors transportés par les courants aériens sur des distances pouvant atteindre plusieurs centaines de kilomètres. La présence d'un film d'eau à la surface des feuilles est indispensable pour que ces spores puissent réinfecter une nouvelle plante hôte céréalière. Puis une dizaine de jours après l'infection, le mycélium va produire de nouveaux urédosores et des spores en quantité encore plus importante que lors de la première infection. La tige et les feuilles de la plante hôte seront alors couvertes de taches de couleur rouille.
A la fin de la saison, quand la plante arrive à maturité (figure 2) les urédosores vont produire des téleutospores à la place des urédospores. Ces spores, de couleur noire, sont le mode de conservation du champignon durant la période hivernale.