Puccinia graminis

Caractéristiques et symptômes de la maladie

 

Les symptômes de rouille noire sur plantes céréalières (blé, orge, avoine, seigle) apparaissent sous la forme de pustules ou de boursouflures elliptiques. Elles proviennent du développement des urédosores (figures 1 et 2) qui se multiplient le long de la nervure du limbe, de la gaine, du chaume et des bractées florales. Ces pustules sont éparses, de forme arrondie puis linéaire et peuvent atteindre 10 à 12 mm de long. Elles deviennent fréquemment confluentes et constituent des stries irrégulièrement larges. L'épiderme couvert de pustule finit par se rompre de façon irrégulière laissant apparaître une masse poudreuse d'urédospores de couleur rouge brique. Il prend alors l'aspect de lambeaux déchiquetés rendant rugueuse la surface de l'organe.

 

Toutefois, généralement les attaques sont tardives (début de l'été) ce qui limite les dégâts. Ceux-ci sont de type échaudage et chute de rendement.

 

En fin de saison, lorsque la plante est proche de la maturité, les pustules virent au noir (figures 3 et 4) avec la production de téleutospores. Il est possible d'observer sur une même plante la présence des 2 stades (urédospores et téleutospores). Dans ce cas, l'épiderme prend une teinte rouille noire.

 

Sur l'épine-vinette, les premiers symptômes sont l'apparition de taches bombées, de couleur jaunâtre ou orangée, au niveau de la face supérieure des feuilles. Elles contiennent les spermogonies qui renferment généralement une gouttelette de nectar. A partir du mois de mai, les premières écidies peuvent être observées sur la face inférieure des feuilles ou sur les fleurs et les baies de Berberis. Il se forme d'abord des taches rougeâtres de 3 à 4 mm de diamètre, arrondies sur les parties planes du limbe, ovales au niveau des nervures et sur les organes très durs. Très rapidement, l'hypertrophie se manifeste par une cloque en forme de bouton ou par une déformation prononcée de l'organe (figure 5). Chaque écidie comporte une enveloppe développée en tube qui dépasse longuement de la surface épidermique et se recourbe finalement en une petite collerette régulière et blanchâtre.

Dernière modification : 28/05/2013
  • Auteurs :
  • S Chamont (INRAe)
  • F Gil (INRA)
puccinia_graminis4
Figure 1
puccinia_graminis2
Figure 2
teleuto_puccinia_g2
Figure 3
puccinia_graminis
Figure 4
ecidie_epinevinette
Figure 5