PUCCINIOMYCOTINA



Les Pucciniomycotina regroupent des champignons très variés caractérisés principalement par leur très petite taille comparativement à la majorité des Agaricomycotina.

Parmi eux se placent les rouilles (Pucciniomycetes, Pucciniales - anc. Uredinales) qui sont parmi les pathogènes les plus destructeurs des cultures ; de plus ces champignons sont des parasites obligatoires. Ces parasites sont très spécialisés et s'attaquent seulement à certains genres ou espèces d'hôtes.

 

Puccinia striiformis
rouille striée du blé
Puccinia malvacearum
rouille des malvacées
Puccinia porri
rouille du poireau
Uromyces appendiculatus
rouille du haricot


Ces champignons s'attaquent aux feuilles et aux tiges sur lesquelles ils produisent des sores souvent orange, brunes ou noires qui déchirent l'épiderme de la plante et où sont produites les spores. Le mycélium est intercellulaire et se nourrit des cellules de l'hôte à l'aide de suçoirs. Les rouilles ont des cycles biologiques complexes pouvant nécessiter deux hôtes différents (rouille dioïque) ou se déroulant sur le même hôte (rouille autoïque). Dans sa forme la plus complète, le cycle peut comporter 5 stades sporogènes différents.

Vous trouverez ainsi décrits :
- Phragmidium mucronatum (rouille du rosier)
- Puccinia graminis (rouille noire des céréales)
- Tranzschelia pruni-spinosae et T. discolor (rouilles du prunier)

Parmi les Pucciniomycota on trouve aussi des champignons comme Microbotryum violaceum (parasite obligatoire des anthères chez les Caryophyllaceae) et Sphacelotheca sp. (figure) (Microbotryomycetes, Microbotryales) responsables de maladies similaires aux charbons (Ustilaginomycota) mais dont ils ont été séparés depuis l'analyse de leur génome. On trouve aussi parmi les Pucciniomycètes des champignons comme les Helicobasidium sp. (Helicobasidiales) qui sont la cause de pourritures racinaires sur des plantes comme l'asperge, la betterave ou le poirier causées par un parasite de faiblesse H. purpureum (Tul.) Pat. 1885 (figure, anc. Rhizoctonia violacea).

Sphacelotheca reiliana
charbon à Spacelotheca
Helicobasidium purpureum
rhizoctone violet





Dernière modification : 20/12/2019
  • Auteur :
  • S Chamont (INRAe)