Candidatus Phytoplasma solani
Biologie, épidémiologie



Les phytoplasmes du groupe du stolbur infectent plus de 45 espèces parmi les solanacées, et au moins 16 espèces appartenant à 6 autres familles botaniques. Ces plantes les hébergent, les multiplient et servent parfois de sources d'inoculum. Parmi les plantes cultivées, retenons le poivron, l'aubergine, la pomme de terre, le céleri, la carotte, le fraisier, la vigne, le tabac, la lavande, l'avocat... Parmi les mauvaises herbes, les liserons (Convolvulus arvensis et Calystegia sepium, figure 1), la morelle noire (figure 2), l'ortie (Urtica dioica), le trèfle, etc. sont capables d''être infectés. Le liseron et l'ortie semblent jouer un rôle crucial dans le cycle épidémiologique du stolbur. Ce sont en effet des hôtes de prédilection de l'un des insectes vecteurs potentiels, influençant fortement les épidémies de stolbur.

Ces phytoplasmes sont transmis selon le mode persistant, au cours de piqûres de nutrition, par plusieurs espèces de cicadelles. Comme pour les hôtes de ces phytoplasmes, le nombre d'espèces de cicadelles vectrices est important et fluctue en fonction des phytoplasmes.

Hyalesthes obsoletus (figure 3) serait le vecteur le plus important en Europe. Cette cicadelle de la famille des Cixiidae  est une espèce polyphage vectrice du phytoplasme du stolbur. Les imagos sont actifs de mai à mi-août, avec une génération par an et une hivernation sous une forme larvaire. D'autres vecteurs de la même famille ont été rapportés comme Hyalesthes mlokosiewiczi, Pentastiridius leporinus. La transmission du phytoplasme ne se fait ni par la graine, ni par le tubercule.

Les maladies à phytoplasmes peuvent provoquer ponctuellement des dégâts parfois considérables dans les cultures. D'une année à l'autre, leur incidence peut être très contrastée. En effet, on peut observer dans bon nombre de situations quelques plantes malades, dispersées dans la culture. Dans d'autres cas, la proportion de plantes affectées peut être très importante, et atteindre 30 à 40 %, voire dans des situations particulièrement graves, la quasi totalité des plantes. De plus, et si les infections ont eu lieu précocement, les rendements sont très faibles, voire nuls.

Sur pomme de terre, par temps sec, les plantes atteintes par le stolbur flétrissent et meurent. Le développement de la maladie est lent en cas de temps frais et humide.

Dernière modification : 29/01/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
liseron
Figure 1
morelle_noire
Figure 2
hyalesthes_obsoletus1
Figure 3