Les phytoplasmes s'attaquant aux solanacées (tomate, poivron, aubergine, pomme de terre, tabac, etc..) provoquent divers symptômes sur les organes aériens, jeunes et en croissance. En France, ils apparaissent souvent durant le mois de juillet, voire début août. A partir de cette période, la croissance des plantes affectées est souvent ralentie. Les apex révèlent des entre-nœuds plus courts et des feuilles plus petites, parfois enroulées (figure 1). Les tissus du limbe sont souvent plus épais, voire cassants. Les feuilles présentent aussi différentes anomalies de coloration ; elles sont plus ou moins jaunes (yellows) et/ou violacées (anthocyanées) (figures 2 et 3). Chez le tabac, la maladie se traduit par l'apparition de jaunissements d'abord entre les nervures survenant le plus souvent sur les vieilles feuilles ou les feuilles intermédiaires et gagnant progressivement l'ensemble de la plante. La décoloration peut être très intense et le limbe devient totalement blanc. Ce symptôme est peut-être à l'origine de ce que les anciens tabaculteurs autrefois dénommaient les "pieds blancs" (figure 3b).

Des racines adventives apparaissent parfois sur les tiges de tomate. Les plantes infectées précocement montrent un port plutôt buissonnant, lié en partie au développement de nombreux axillaires. Sur pomme de terre, on peut observer l'apparition de tubercules et stolons aériens.

Les fleurs sont particulièrement affectées et la récolte peut-être alors particulièrement réduite chez la tomate, le poivron ou l'aubergine. Elles sont anormalement redressées, souvent stériles ou révèlent toutes sortes d'aberrations morphologiques variant en fonction des souches et de leur formation ou non au moment des infections (figure 4) : les sépales sont hypertrophiés (big bud), les fleurs peuvent être stériles (perte du pigment floral, virescence). On peut observer aussi l'absence de certaines pièces florales, ou bien des proliférations. 

Les rares fruits formés chez la tomate ont une croissance réduite ; ils sont denses et se colorent lentement et irrégulièrement. Leur pédoncule est plutôt épais contrastant avec les fruits de petite taille (figure 5).