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Gryllotalpa gryllotalpa

Courtilière

  

 

Généralités

 Les courtilières, sont de la famille des grillons (Gryllotalpidées). Ces insectes vivent dans le sol où ils creusent des galeries d’où leur surnom « taupe grillon » mais on peut les retrouver à la surface du sol au crépuscule ou durant la nuit.

 La courtilière est originaire d’Europe occidentale mais présente sur tous les continents. Elle présente un régime omnivore, se nourrissant de larves, limaces, lombrics, herbes et de racines/tubercules. Son impact sur les racines et tubercules des cultures est non négligeable. En effet c’est un insecte fouisseur creusant des galeries dans la terre coupant les racines présentes sur son passage.


 Symptômes et dégâts

 Bien que la principale source de nourriture des courtilières soit des larves vivant dans le sol, il leur arrive de s’attaquer aux racines des plantes (destruction des racines et du collets, section des tiges). En effet, leurs déplacements, ces insectes vont couper les racines des plantes à l’aide de leur pièces buccales broyeuses très développées. Ce sont les nymphes et les adultes qui causent le plus de dégâts. Les attaques se manifeste par un flétrissement puis un effondrement des plants conduisant à leur mort.

 La présence de courtilières est assez facile à reconnaitre par la présence de petits monticules de terre à la surface du sol.


Biologie

  • Description de l’adulte : 

Taille : 35 à 45 mm chez le mâle ; 40 à 50 mm chez la femelle

Couleur : brun

 Signes distinctifs : la courtilière a un corps cylindrique robuste, des pièces buccales broyeuses développées et des antennes courtes tout comme ses pattes antérieures. Ses ailes postérieures sont grandes et transparentes, elles sont en partie recouvertes par des sortes d'élytres courts. L'abdomen porte à son extrémité 2 cerques longs.

  • Cycle de vie : 

La courtilière passe l’hiver sous sa forme adulte ou de larve de 3ème stade. Durant cette période elle est totalement inactive. Au printemps, le mâle stridule en frottant ses ailes l’une contre l’autre, dans le but d’attirer dans son terrier une femelle avec qui s’accoupler. Celle-ci pondra 200 à 300 œufs dans une galerie profonde à environ 30 – 40 cm de profondeur où sera formé un nid en forme de boule entouré d’une enveloppe de terre dure qui se repère par un petit monticule de terre entourés de débris végétaux secs. La femelle surveille œufs et larves jusqu’à leur départ du nid, un mois après la ponte. Les larves subissent ensuite deux mues avant de creuser leurs propres galeries pour hiberner (les pattes fouisseuses n’apparaissent qu’après la deuxième mue). La saison suivante les courtilières font encore trois autres mues puis pourront se reproduire au printemps suivant.

Il est parfois possible d’observer les courtilières à la surface du sol ou en vol, en essaims assez populeux, surtout pendant les nuits chaudes de l'été.


Gestion

Prophylaxie :

 Pour limiter les dégâts, il est possible de faire un labour de la parcelle en amont de la plantation pour détruire les nids déjà présents et ainsi ralentir le développement de la courtilière les premières années de la plantation quand les plants ont des racines plus faibles.

Gestion : 

Il est possible d’essayer de repérer les galeries des courtilières pour les inonder et ainsi noyer les œufs. Il est aussi possible de faire du piégeage en creusant des rigoles profondes de 30 centimètres remplies de fumier frais et recouvertes de 10 centimètres de terre fine. Larves et adultes viendront y trouver refuge. Il suffira de les mettre à jour par grand froid pour les détruire.

Aucune méthode de lutte chimique n’est autorisée actuellement pour lutter contre la courtilière.

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Dernière modification : 20/03/2024
Courtillière
Figure 1
Cycle de vie Courtilière
Figure 2