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      Lecanosticta acicola

           La maladie des taches brunes

 

        Fréquence
      Agressivité
        Impact

 

 

 

 

 

Position systématique : Champignon - Ascomycète - Dothideales
Hôtes habituels :  Espèces de pins (pin sylvestre, pin de montagne, pin noir, etc.)

Hôtes possible :  Cèdres

Localisation sur l'hôte : Aiguilles

 

  • Biologie

 

La maladie des tâches brunes est due à un champignon d’origine nord américaine qui nécessite humidité et chaleur pour germer. Ce champignon a été observé en France pour la première fois en 1993 dans les Landes et les Pyrénéens-Atlantiques, essentiellement sur l’hybride pinus attenuata x pinus radiata (parrticulièrement sensible) et sur le pin radiata. La forte sensibilité de l’hybride pinus attenuata x pinus radiata a déclenché son éradication de manière à éviter une éventuelle installation du pathogène sur les pins autochtones, en particulier les pins maritimes. La maladie est restée depuis très localisée dans le sud-ouest de la France. Elle a été détectée sur cèdre de l'Atlas en 2020 dans cette région.

 

Mycosphaerella dearnessii (= Scirrhia acicola) correspond à la forme sexuée  du champignon et Lecanosticta acicola à la forme asexuée.

Le champignon subsiste en hiver sur les aiguilles mortes qui pendent à l’arbre ou tombent au sol. C’est sur ces aiguilles que le champignon produit ses conidies (figure 4) avec lesquelles les aiguilles vertes de l’arbre seront infectées au printemps si le temps est pluvieux.

 

  • Symptômes et éléments de diagnostic

 

Des taches brunes de 1 à 2 mm, bordées de jaune, se développent au printemps sur les aiguilles vertes d’une à plusieurs années; plus tard, des fructifications noires se forment au centre (figure 1). Les aiguilles infectées brunissent et tombent prématurément. En mai, des symptômes évidents apparaissent sur les pins rampants et les pins à crochets (figure 2) dans les jardins et les parcs publics. En cas de forte attaque à des pins de montagne, il ne reste souvent que la dernière génération d’aiguilles qui viennent de bourgeonner (figure 3). Si les aiguilles atteintes tombent deux mois plus tard environ, les pins touchés par cette infection ne se remarquent presque plus. Seules les branches partiellement défoliées portent encore les traces d’une éventuelle maladie.

 

 

  • Dégâts

 

En cas de fort impact dû à l’infection, toutes les générations d’aiguilles peuvent être attaquées, ce qui entraine le dépérissement de certaines branches ou de jeunes pins.

 

  • Confusion possible

 

On peut confondre les premières infections sur les aiguilles avec les piqûres ou les traces de forages d’insectes, comme le charançon des aiguilles du pin. Mais contrairement aux symptômes d’une infection fongique, les fructifications saillantes sont absentes et remplacées par un trou, une piqûre ou un écoulement de résine. Au niveau de l’arbre, des symptômes similaires apparaissent à la suite d’une infection due à d’autres champignons défoliateurs, comme Dothistroma pini, Lophodermium seditiosum, Naemacyclus minor, etc.

 

 

Voir aussi:

Article bilan de la santé des forêts de 2008: Les pathologies foliaires

 

Dernière modification : 30/07/2024
  • Auteur :
  • D S. F. (Département de la Santé des Forêts)
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