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Détecter et observer des symptômes

 

Lors d'un diagnostic, l'observation des plantes malades est une étape essentielle qui permet de rechercher tous les symptômes présents sur les différents organes et de caractériser leur nature. Il convient dans toutes les situations de prendre son temps, de passer en revue tous les organes végétaux, les plus accessibles, comme ceux qui nécessitent d'arracher le système racinaire ou de couper la tige pour accéder aux vaisseaux ou à la moelle. En ce qui concerne les feuilles, l'appréciation de la localisation des symptômes sur le feuillage (partie basse, apex, une face, etc.) facilitera le diagnostic.

 

Observer les parties visibles de plantes malades

 

Lors d'un diagnostic au champ, l’attention de l’observateur est assez systématiquement attirée par le feuillage des plantes malades. C'est un réflexe assez compréhensif car c'est la partie la plus visible des plantes, mais aussi celle qui exprime le plus de  symptômes : très diversifiés, parfois criards, voire éclatants, ils captent en premier lieu et parfois définitivement l'attention. Erreur à ne pas commettre ! D'autres parties des plantes, tout aussi importantes pour le diagnostic, sont à considérer.

 

Tout d’abord, il convient de vérifier le port et l'état de vigueur des plantes par rapport à ceux des plantes saines. Sachez que certaines maladies peuvent être insidieuses, essentiellement à l’origine d’une légère réduction de la croissance des plantes qui pourra passer inaperçue.  

 

Observer des parties masquées de plantes malades

 

Après avoir fait un premier bilan des symptômes aériens, les plus aisés à observer sur les plantes malades, il est indispensable de faire le point de l'état sanitaire des organes moins évidents à observer,  nécessitant de toucher à l'intégrité des plantes, et notamment de tailler leur ou leurs tiges sur toute la longueur, et d'arracher leur système racinaire entièrement ou partiellement.

 

Sachez que la partie basse de la tige et le système racinaire sont particulièrement sensibles aux bioagresseurs et aux stress abiotiques telluriques. L'état des vaisseaux de la ou des tiges est un bon indicateur de la présence de microorganismes pathogènes vasculaires.

 

Pour plus de précisions sur les symptômes, consulter Di@gnoLég ou l'apllication Forêts

 

Repérer aussi d'éventuels signes

 

Les signes sont des structures qui matérialisent la présence physique sur ou dans les tissus végétaux, voire les cellules, de microorganismes pathogènes, essentiellement des champignons. Ces structures permettent généralement de les identifier et ainsi de mettre fin plus rapidement au diagnostic. Elles peuvent être discernées à l’œil nu (mycélium -figure 1-, sclérotes -figure 2-, pycnides -figure 3- ou périthèces, sores, etc.) ou nécessiter l’utilisation d’une loupe de terrain, voire d’une loupe binoculaire ou d’un microscope optique (micro-sclérotes, conidiophores, acervules, conidies, inclusions virales, etc.).

 

Concernant les espaces verts, les sporophores (ex carpophores) présents par exemples au collet ou sur le tronc permettent également d’aider au diagnostic.

 

Sachez aussi que d'autres signes* présents sur les organes végétaux doivent attirer l'attention du diagnosticien, notamment des exsudats bactériens, des résidus de pesticides, etc.

 

Pour plus de précision sur les signes, consulter DiagnoLég ou l'apllication Forêts

 


* Les différents stades de développement des ravageurs (adultes, oeufs, larves, nymphes) sont aussi des signes que nous ne considérerons pas dans cette application dédiée essentiellement aux maladies. Nous vous conseillons plutôt de consulter l'application Biocontrol.

 

Dernière modification : 14/03/2018
  • Auteurs :
  • D Blancard (INRAe)
  • T Ruet (LDA 33)
  • J Gaudin (INRAE)
Sclerotium-Piment4
Figure 1
Sclerotinia10
Figure 2
Macrophomina8
Figure 3