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Description et éléments de biologie


Le phytoplasme du stolbur est une bactérie apparentée aux mycoplasmes. Ces bactéries ont la particularité d’être dotées d’un petit génome et dépourvues de paroi cellulaire. Si les mycoplasmes infectent les hommes et les animaux, les phytoplasmes, eux, sont responsables de nombreuses maladies chez les plantes. Au sein d’une plante, ces organismes sont exclusivement localisés dans les tubes criblés du phloème. Leur pouvoir pathogène pourrait s’expliquer par plusieurs phénomènes : entrave de la bonne circulation de la sève au sein de la plante infectée, production de molécules ayant une interaction avec les hormones végétales liées à la croissance de la plante (ex : auxines), etc.

Le phytoplasme du stolbur se transmet aux végétaux par l’intermédiaire de cicadelles, insectes piqueurs-suceurs de la famille des hémiptères. Parmi elles, Hyalesthes obsoletus est le vecteur principal du stolbur.

Une seule génération d’H. obsoletus est observée chaque année. Ces cicadelles ne réalisent leur cycle de développement que sur quelques espèces végétales appelées «plantes réservoirs » mais elles sont très polyphages. Une cicadelle acquiert le phytoplasme durant son stade larvaire, en se nourrissant sur des plantes réservoirs infectées. Elle restera infectieuse toute sa vie mais elle ne transmettra pas le phytoplasme à sa descendance.

Parmi les plantes réservoirs du stolbur, les plus répandues sont le liseron des champs (Convolvulus arvensis), l’ortie (Urtica sp.) ou la morelle noire (Solanum nigrum), mauvaises herbes communes en France et qui tiennent un rôle important dans la survie du phytoplasme. Cette présence massive dans le compartiment sauvage complique énormément la lutte contre cette maladie. La lavande (Lavandula sp.) constitue également un important réservoir naturel dans le sud-est de la France puisque la cicadelle y réalise son cycle.


Par contre, les solanacées, la vigne, le fraisier et la betterave ne représentent pas des réservoirs naturels. C’est en raison du comportement polyphage de la cicadelle, par l’intermédiaire de piqûres d’essai occasionnelles que ces espèces peuvent être contaminées.

Etant donné que le phytoplasme du stolbur est installé et largement répandu dans le compartiment sauvage, les épidémies de stolbur dans les cultures sont principalement dépendantes de la présence de la cicadelle vectrice. D’ailleurs, les conditions climatiques auraient une influence sur l’apparition ou non des épidémies car des hivers doux favoriseraient la sortie massive de cicadelles durant l’été suivant.

Ces épidémies peuvent avoir une forte incidence dans certaines régions françaises selon les cultures végétales présentes et leur importance économique.

De façon plus anecdotique, le stolbur peut être transmis naturellement par l’intermédiaire d’une plante parasite : la cuscute, Cuscuta sp. Cette plante de la famille des convolvulacées établit des « ponts phloémiens » avec les plantes qu’elle parasite. La grande ortie (Urtica dioica) ou le liseron peuvent notamment être parasités par la cuscute.

Dernière modification : 07/11/2013
  • Auteur :
  • . GIE-FPSO (GIE)
Candidatus_Phytoplasma_3
Figure 1
Candidatus_Phytoplasma_2
Figure 2