• DGAL

Grêle

Dégâts causés par la grêle

 

      Fréquence
      Agressivité
      Impact

 

 

 

 

  • Phénomène physique


Les grêlons sont des gouttes de pluie gelées qui montent et descendent dans un nuage d’orage au gré de violents courants d’air verticaux et grossissent lorsque les gouttelettes gèlent autour d’eux. La grêle se forme donc dans les gros nuages de type cumulo-nimbus, surtout au cours de la saison chaude. Les nuages doivent contenir de grandes quantités d’eau. De telles conditions nécessitent un temps doux avec une forte chaleur en surface, qui génère de grandes ascendances. Lorsque tous ces facteurs sont réunis, les grêlons peuvent atteindre de grandes dimensions de la taille d’un œuf de poule ou d’une balle de golf et un poids important de 100 à plus de 750 gr.

  • Facteurs de sensibilité des arbres


Les différences de sensibilité semblent liées à plusieurs facteurs parmi lesquels l’épaisseur d’écorce, la souplesse des tiges et des branches, qui dépendent essentiellement de l’essence et de l’âge des arbres.


Epaisseur d’écorce : les dégâts sont d’autant plus importants que l’écorce est fine et non totalement formée.


Souplesse des tiges et des branches :
. les dommages sont importants sur les essences et/ou les arbres qui développent des branches de grosses dimensions, ils sont plus limités quand elles sont fines et peu développées.
. pour une essence donnée, les conséquences à long terme de la grêle sont moins importantes sur de jeunes individus qui sont plus flexibles et qui ont de meilleures facultés de cicatrisation que les arbres adultes.

 

Par ailleurs, la période à laquelle a lieu l’orage influence l’impact qu’a la grêle sur les arbres. Cet impact, qui est au maximum au printemps et en été, est beaucoup plus limité après l’aoûtement.

 

  • Essences concernées :

 

Il semble possible de distinguer des différences de sensibilité.

 

      - Feuillus

Certaines espèces, telles que les frênes et les érables, cicatrisent très rapidement les blessures provoquées par la grêle. Malgré une cicatrisation plus longue et plus partielle, les cas de mortalité à la suite de dégâts de grêle sont rares sur chênes. Par contre, des processus de mortalité déclenchés par la grêle ont plusieurs fois été signalés sur hêtre et sur peupliers.

 

       - Résineux

Bien que les dommages attribués à la grêle aient parfois été signalés sur douglas et sur cèdres, ce sont les pins qui, à l’exception du pin weymouth, se révèlent les plus sensibles à cet accident climatique. Le pin sylvestre et le pin maritime expriment une grande fragilité. A l’intérieur du groupe des pins noirs, on distingue une différence de comportement avec par ordre de sensibilité décroissante le pin noir d’Autriche, le pin laricio de Calabre et le pin laricio de Corse.

 

  • Symptômes et éléments de diagnostic

 

Immédiatement après l"orage de grêle, on constate un amas de feuilles hachées et de pousses au sol. Les houppiers atteints paraissent clairsemés.

Sur les branches voire les troncs, on observe des lésions corticales plus ou moins grandes et profondes suivant la taille des grêlons et la violence de la grêle. Ces lésions sont généralement plus fréquentes sur la partie supérieure des branches et sur la partie du tronc située face à la direction des grêlons.
Ces lésions cicatrisent en formant des nécroses d’aspect plus ou moins chancreux.

 

  • Dégâts

 

Les dommages provoqués par la grêle peuvent être immédiats ou apparaître à plus ou moins long terme.

De façon immédiate, la grêle qui déchire les feuilles et casse les rameaux et les branches de faible diamètre provoque une réduction de la masse foliaire et des mortalités sur de jeunes individus dont les tiges sont cassées.

 

A moyen terme, on peut assister, en particulier chez les pins, à un dessèchement plus ou moins important du feuillage. Ces rougissements sont généralement localisés dans les parties des houppiers directement exposées à la grêle.

 

Les lésions que provoquent les impacts de grêle altèrent la vigueur des arbres et favorisent l’installation ou l’extension de pathogènes de blessures (Sphaeropsis sapinea, Discosporium populeum,…) et/ou de ravageurs secondaires (insectes sous-corticaux) dont les attaques conduisent à une dégradation brutale ou progressive de l’état sanitaire des peuplements.

 

  • Confusions possibles

 

Blessures d’origines diverses, chancres ou dessèchements de pousses provoqués par des champignons.

Dernière modification : 29/07/2015
  • Auteur :
  • D S. F. (Département de la Santé des Forêts)
DEGAGRE3
Figure 1
DEGAGRE2
Figure 2
DEGAGRE1
Figure 3