Plusieurs espèces de Phytophthora ont été signalées dans le monde sur le collet de plantules et de plantes adultes de tomate : P. erythroseptica, P. citricola, P. capsici, P. cryptogea, P. nicotianae… Cette dernière espèce est la plus fréquemment décrite ; elle est particulièrement dommageable en pépinière, et surtout en culture en sol après plantation. Signalons que des attaques sont aussi observées sur les porte-greffes de tomate (intra- ou interspécifiques), particulièrement dans le Sud-Ouest, utilisés comme alternative au bromure de méthyle (figure 3).

Quelle que soit l'espèce de Phytophthora sévissant, les symptômes observés sur la tomate sont fréquemment les mêmes : une lésion noirâtre aux contours assez diffus, plutôt humide, ceinturant progressivement le collet des plantules (figures 1 et 2) ou des plantes adultes  (Phytophthora crown and root rot)  ; sur les jeunes plants, la tige peut être plus ou moins étranglée dans la zone affectée. Une coupe longitudinale de la tige permet de constater que les vaisseaux sous-jacents au chancre sont plus ou moins bruns, encore plus visibles lorsque les tissus du cortex pourris se désagrègent et disparaissent localement. L'observation de fructifications (les sporanges) dans les tissus décomposés du collet permet de confirmer l'implication d'un Phytophthora (figures 4 et 5).

Ajoutons que bien souvent, avant de remonter sur le collet, les Phytophthora spp. ont déjà plus ou moins altéré les Racines, provoquant des lésions humides brunes et des pourritures plus ou moins généralisées.

Enfin, rappelons que certaines espèces induisent aussi des altérations sur Fruits, plutôt circulaires, constituées d'anneaux bruns plus ou moins concentriques (buckeye rot) ; c'est le cas de P. nicotianae (figure 6).

Pour plus d'informations concernant ces champignons, vous pouvez consulter la fiche Oomycètes divers.