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Biologie, épidémiologie

 

 

  • Agent Causal

La prolifération du pommier est causée par un phytoplasme dont la taille varie de 140 à 700 nm, localisé dans les tubes criblés du liber, découvert en France puis en Suisse vers 1970.

 

  • Eléments de biologie

 

 Comme tout phytoplasme, cet organisme s’installe dans les vaisseaux du phloème de l’arbre, où circule la sève élaborée. Il provoque la dégradation de ces vaisseaux conducteurs.

Les phytoplasmes de la prolifération du pommier se situent à différents endroits de l’arbre selon la saison. D’avril à mai, ils se positionnent dans les pousses et les concentrations maximales sont observées à la fin de l’été et au début de l’automne. En hiver, les phytoplasmes quittent les parties aériennes et s’accumulent dans les racines.

En parallèle, les températures extérieures influent sur la concentration en phytoplasmes dans les tissus et par conséquent sur l’expression des symptômes. Quand les températures sont comprises entre 21 et 25 °C, les symptômes sont fortement exprimés. Ils s’estompent à des températures supérieures à 29 °C car à ce moment les phytoplasmes retournent dans le système racinaire.

Ce phytoplasme peut être transmis à un pommier lors de contacts racinaires, lors d’une multiplication végétative à partir de matériel végétal contaminé ou par l’intermédiaire d’insectes vecteurs.

 

  • Vecteurs

Trois hémiptères sont suspectés d’être des vecteurs du phytoplasme. Il s’agit des psylles Cacopsylla picta et Cacopsylla melanoneura et de la cicadelle Fieberiella florii. Pour rappel, les insectes deviennent vecteurs d’une maladie en s’alimentant sur des végétaux infectés. Ils sont ensuite capables après un certain temps de latence de transmettre l’organisme pathogène à d’autres arbres lors de leur prise de nourriture.

  • Cacopsylla picta est considéré comme étant le vecteur principal de la maladie en Allemagne, en Italie du nord, en France (observations en Alsace) et en République Tchèque. Ces psylles ne sont présents dans les parcelles de pommiers que de mars à début juillet et en faibles quantités. Néanmoins une certaine partie de la population est porteuse du phytoplasme et le transmet.
  • Cacopsylla melanoneura est vecteur de la maladie en Italie où il est présent dans les vergers de fin janvier à fin juin. Par contre, en Allemagne, en Alsace ou en Suisse, alors que ce psylle est présent dans les vergers, des études ont montré qu’il ne transmettait pas le phytoplasme. Les différences climatiques expliqueraient ce phénomène.
  • La cicadelle Fieberiella florii est également vectrice du pathogène. Elle est présente en verger de juillet à octobre avec des pics de populations en septembre.

En Italie, elle cause moins de dégâts que C. melanoneura car, sur le terrain, les populations sont moins importantes.

Les informations spécifiques à la France sont rares dans la littérature.

Enfin, en remarque, Cacopsylla mali n’est pas considéré comme étant un vecteur du phytoplasme de la prolifération du pommier.

 

  • Greffage avec du matériel contaminé

Si le bourgeon ou le rameau greffé est infecté, les risques de transmission ont principalement lieu en été et au début de l’automne, ils sont plus faibles au printemps et quasi-nuls en hiver. Les premiers symptômes apparaissent l’année suivante principalement sur la branche inoculée.

Si le porte-greffe est infecté, les symptômes apparaissent sur les premières pousses du greffon la même année.

 

Dernière modification : 30/01/2021