Historique de son invasion

 

Le frelon à pattes jaunes a été observé pour la première fois sur le territoire français en 2004, près d’Agen. Selon les données disponibles actuellement, une seule femelle pourrait être à l’origine de cette introduction. Celle-ci aurait été transportée dans une cargaison de poteries originaires du sud-est de la Chine et destinées à un horticulteur établi près de cette ville du Lot-et-Garonne (figure 1). Depuis, la progression du frelon à pattes jaunes sur le territoire français est rapide. En effet, des nids auraient été détectés dans plus de la moitié des départements français. A ce jour, le problème s’étend aussi à nos voisins européens : l’Espagne, le Portugal et l’Italie sont colonisés, la Belgique pourrait l’être, bien qu’un seul individu ait été observé à ce jour.

 

Invasif et nuisible

 

Peu de temps après la première observation du frelon à pattes en France, en 2004, son incidence sur les ruchers français (figures 2 à 7) a été signalée dans le sud-ouest de la France.

En Asie, dans son aire d’origine (figure 1), ce frelon est surtout connu comme étant un prédateur important de l’abeille domestique asiatique : Apis cerana. Cette espèce  se défend efficacement et manifeste différents comportements de défense, dont le « heat-balling » qui consiste à former une grappe d’abeilles autour du frelon pour faire monter la température et le tuer (ces abeilles ayant un seuil de tolérance thermique plus élevé que le frelon).

En Europe, l’espèce d’abeille domestique européenne (A. mellifera) est également capable de produire ce type de comportement de défense, mais globalement de façon moins efficace, entraînant de ce fait une importante prédation sur le cheptel apicole français déjà menacé par ailleurs.

 

Il est important de souligner que les frelons à pattes jaunes ne chassent pas exclusivement les abeilles domestiques, mais également les pollinisateurs sauvages (bourdons, abeilles solitaires), les guêpes, les mouches, les moustiques et autres espèces d’insectes. Même si certaines de ces espèces sont souvent considérées comme nuisibles par l’homme, elles sont par ailleurs importantes pour le bon fonctionnement de l’écosystème.

 

Enfin, notons que le frelon asiatique occasionne aussi des dégats sur les végétaux ; il les consomme parfois  et notamment des fruits comme par exemples des baies de raison (figure 8), des pêches (figure 9)...

Dernière modification : 04/03/2014
  • Auteur :
  • K Monceau (INRA)
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3
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Figure 4
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Figure 5
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Figure 6
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Figure 7
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Figure 8
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Figure 9