Description et éléments de biologie

Les bactéries peuvent pénétrer dans un végétal hôte par différents endroits :

• Les stomates des feuilles.
• Les lenticelles des branches dont les tissus sont encore vertes.
• Les bourgeons.
• Les fruits.
• Les cicatrices foliaires.
• Les plaies causées par des insectes ou lors des opérations de taille.

Au sein du végétal, les bactéries s’installent dans les espaces intercellulaires du cortex et dans les tissus du phloème et du xylème. Puis, elles circulent dans le végétal en passant par le système vasculaire. Une forte colonisation mène à la destruction des cellules végétales.

Les bactéries hivernent dans les arbres infectés au niveau des pousses de l’année précédente, en particulier au niveau de leurs extrémités. Elles peuvent aussi hiverner dans les bourgeons ou dans les feuilles tombées au sol.

Au retour du printemps, les bactéries reprennent leur multiplication. Celles situées dans le cortex des branches font craqueler l’écorce et donnent naissance à des chancres nommés « chancres de printemps ». Ces chancres libèrent des bactéries qui sont disséminées lors des périodes humides par le vent et la pluie sur un petit périmètre.

Ces bactéries pénètrent dans de nouvelles feuilles. Ces feuilles vont exsuder de nouvelles bactéries qui représentent une source d’infection secondaire en permettant à l’épidémie de s’étendre vers les autres végétaux jusqu’en automne.
En fin d’automne, alors que les températures diminuent, les bactéries se remettent en état d’hivernation.

Les infections sont favorisées sous des températures supérieures à 19 °C et par des pluies légères mais fréquentes. Le printemps et l’automne sont donc des périodes propices au développement de la maladie. En été, elle progresse peu car les bactéries ne sont pas capables de se développer sous un climat aride.

Ces contaminations naturelles ne sont pas le seul moyen de propagation de ce pathogène. En effet, il peut aussi être transmis d’arbre en arbre lors des opérations de taille et de greffage.