Tranzschelia pruni-spinosae

Biologie, épidémiologie

 

La conservation de T. pruni-spinosae ou T. discolor sur l'hôte écidien est assurée par le mycélium qui se niche dans les bourgeons du rhizome de l'anémone. Il y reste, de manière pérenne, pendant 4 à 5 ans et déforme les feuilles de l'hôte à leur sortie de terre avant que la plante ne dégénère. Au début du printemps, le mycélium s'étend dans le limbe et produit des spermogonies qui, trente jours plus tard, après diploïdisation formeront des écidies. La pluie permet d'accélérer le processus en diluant le contenu des spermogonies ce qui provoque la diploïdisation. Les écidiospores sont matures au bout de 5 à 6 jours et sont capables d'infecter l'arbre.

 

L'écidiospore deux heures après avoir atteint la feuille de l'arbre, émet un tube germinatif qui va s'allonger et qui, après 5 heures, aura atteint une taille suffisante pour pénétrer dans un stomate. La température nécessaire à ce processus se situe entre 20 et 23°C mais à 10°C certaines spores sont encore capables de germer. Après avoir pénétré dans l'hôte, le champignon a une période d'incubation très variable d'une centaine de jours (en Israël elle est réduite à 18 jours) avant de former les sores à urédospores. Dans les zones à climat tempéré, il est possible que le champignon n'ait pas besoin d'hôte écidien et que seul le mycélium et les urédospores présents sur l'arbre soient nécessaires à sa pérennisation. Le champignon, une fois sur l'arbre fruitier, ne commence à former des sores que vers la fin juillet. A l'automne, quand les feuilles sont à terre, les sores forment encore des urédospores qui peuvent rester sur les feuilles mortes entre 50 et 150 jours ainsi que des téleutospores. Ces derniers doivent hiverner avant de pouvoir germer au printemps.

 

Le mycélium présent dans les lenticelles n'est pas sensible au froid et peut former des urédospores au printemps qui vont contaminer de nouveaux hôtes. La rouille du prunier peut donc se passer totalement de l'anémone pour survivre si elle se trouve dans une zone au climat assez chaud.

 

Le seul mode de propagation du champignon est la dissémination des écidiospores, urédospores et basidiospores par le vent (figure 2).

Dernière modification : 28/05/2013
  • Auteur :
  • C Marais (INRA)
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Figure 1
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Figure 2