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Principaux symptômes

 

Le virus de la mosaïque du concombre (Cucumber mosaic virus, CMV) est à l'origine d'une grande diversité de symptômes chez la tomate ; ceux-ci sont influencés notamment par le stade de développement de l'hôte, les conditions climatiques, la nature de la souche sévissant et notamment la présence ou non d'ARN satellites nécrogènes. Ces symptômes sont surtout localisés sur le feuillage :
  - une marbrure, voire une mosaïque verte à jaune sur les jeunes feuilles (figures 1 et 2) ;
  - une déformation et une réduction de la taille des folioles (figure 2 et 3). Ces dernières prennent parfois un aspect en feuilles de fougères (fernleaf) ou deviennent de temps à autres très filiformes, alors réduites à leurs nervures. On parle dans ce cas d'aspect « en lacets de chaussure » (shoestring) (figure 4). Il n'est pas rare d'observer aussi des feuilles déformées sur plusieurs étages, séparés ou non par des feuilles d'apparence normale (figure 5). Cela matérialise bien le caractère transitoire de la manifestation des symptômes de CMV sur une plante. Lorsque ce sont toutes les feuilles apicales qui sont atteintes, la croissance de la plante est ralentie ou stoppée (figure 6). L'infection entraîne une réduction de fertilité et de taille des fruits déjà en formation ;
  - des lésions, des taches nécrotiques plus ou moins confluentes couvrant plus ou moins le limbe de quelques feuilles. Celles-ci gagnent le pétiole (figure 7), puis se développent sur la tige sous la forme de stries brunâtres longitudinales pouvant ceinturer entièrement la tige (figure 8). À terme, cette dernière présente sur toute sa longueur, de l'apex à la base, une nécrose généralisée létale. Avant ce stade ultime, les fruits révèlent des taches annulaires olivâtres ou brunes et des boursouflures (figures 9 à 11). Ces symptômes nécrogènes sont dus à certains isolats de CMV qui comportent un ARN satellite nécrogène. Il existe plusieurs variants naturels de ce dernier, qui présentent des propriétés biologiques bien différenciées en fonction de l'hôte. Ainsi, certains d'entre eux (D, I17N) atténuent les symptômes chez le tabac, mais produisent une nécrose généralisée chez la tomate, causant des épidémies très graves, notamment en Europe méridionale et balkanique. D'autres (R), en revanche, provoquent une atténuation des symptômes chez la tomate également.

Les jeunes plants de tomate sont plus facilement infectées par le CMV que les plantes ayant atteint le stade de floraison. En outre, plus l'infection est précoce, plus l'incidence du CMV est importante sur la croissance et le développement de l'hôte, et par conséquent sur son rendement (figure 6). Les plantes affectées précocement peuvent être particulièrement rabougries et buissonnantes. Ajoutons que les proportions relatives des syndromes de filiformisme et de nécrose sont très variables d'une année et d'une saison à l'autre. Les répartitions dans les parcelles de ces symptômes sont différentes : les plantes atteintes de filiformie seraient distribuées de façon aléatoire, alors que celles exprimant des nécroses forment des foyers.

Dernière modification : 12/02/2013
  • Auteurs :
  • D Blancard (INRAe)
  • G Marchoux (INRA)
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3
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Figure 4
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Figure 5
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Figure 6
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Figure 7
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Figure 8
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Figure 9
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Figure 10
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Figure 11