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Cucumber mosaic virus (CMV)

Virus de la mosaïque du concombre



- classification : Bromoviridae, Cucumovirus


Le virus de la mosaïque du concombre (Cucumber mosaic virus, CMV) est présent dans le monde entier, son incidence sur tomate varie d'un pays à l'autre. Il peut être grave dans les régions de production tempérées, notamment sous climat méditerranéen. Il est aussi retrouvé sous climat tropical, par exemple en Afrique. Il sévit avec gravité en Asie, notamment en Chine, au Japon et à Taiwan, seul ou en complexe avec d'autres virus. Il en est de même en Europe, et plus particulièrement en Italie, en Espagne et en France, où ce virus est largement répandu dans les cultures.

Dans notre pays, le CMV est, avec le PVY, l'un des virus les plus fréquents sur les cultures de tomate, qu'il affecte assez souvent en plein champ au cours de l'été. On le rencontre parfois sous abri, en période estivale, mais aussi en fin d'hiver, dans ce cas sur des plantes issues de plants produits à une période de l'année durant laquelle des pucerons virulifères étaient présents dans l'environnement des pépinières.

Des infections mixtes avec deux, voire trois autres virus sont courantes sur le terrain, en particulier avec le PVY, l'AMV et le TSWV, et peuvent conduire à des symptômes exacerbés.


Le CMV, virus ubiquiste et très polyphage, a été décrit en premier sur Cucumis sativus aux États-Unis, en 1916. Il est considéré comme l'espèce type du genre Cucumovirus (figure 1). Il a l'une des plus grandes gammes d'hôtes répertoriés chez les virus et affecte très gravement les cultures maraîchères de plein champ, en particulier les cucurbitacées, mais aussi la tomate, le poivron, l'épinard, le céleri, les salades.

Figure 1


Plusieurs souches de CMV ont été différenciées par le passé en fonction de leurs caractéristiques biologiques (symptomatologie ou thermosensibilité), de critères sérologiques et de propriétés moléculaires. La nomenclature officielle actuelle fait état de 2 groupes, I et II, le premier groupe comportant 2 sous groupes IA et IB.

Enfin, certains isolats possèdent un ARN surnuméraire de petite taille, appelé « ARN satellite », qui peut modifier l'expression des symptômes de CMV sur certains hôtes. Ainsi, en France et en Italie, un ARN-5 potentiellement nécrogène sur tomate est parfois retrouvé dans les adventices collectées dans la nature et en culture.

Dernière modification : 07/12/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)