Tetranychus spp.
Acariose
Les acariens (mites), qui font partie, comme les insectes, de l'embranchement des arthropodes, appartiennent à la classe des Arachnides (araignées). Les adultes possèdent quatre paires de pattes, contrairement aux insectes qui n'en ont que trois. Plusieurs familles d'acariens comprennent des espèces planticoles nuisibles, la plus connue est celle des Tetranychydae ; ces espèces sont couramment dénommées « acariens », voire « araignées » jaunes, rouges ou vertes. Soulignons que quelques espèces s'attaquent à la tomate, dont Tetranychus urticae (Koch) qui est l'acarien le plus largement signalé sur cette culture. Appelé aussi « tétranyque tisserand » (spider mite) à cause des toiles qu'il forme sur les plantes, il est cosmopolite, commun et très polyphage puisque signalé sur près de 2 000 espèces végétales. Il peut être responsable de dégâts importants, voire d'infestations fulgurantes, notamment sous abris, ceci sur de nombreuses cultures ornementales et légumières. Des cas de résistances aux acaricides ont été signalés à plusieurs reprises chez cet acarien. D'autres espèces de Tetranychidae phytophages, ainsi que des acariens prédateurs Phytoseiidae, peuvent ponctuellement se rencontrer sur tomate.
- Nature des dégâts
De minuscules taches chlorotiques plus ou moins dispersées apparaissent sur et sous le limbe des folioles de tomate (figures 1 à 5). Ce dernier jaunit progressivement et prend une teinte terne (figures 3). De telles taches sont aussi visibles sur la tige (figure 6) et les pétioles, mais aussi sur certains fruits (figure 7).
Lors d'attaques sévères, certaines feuilles peuvent jaunir, flétrir et se dessécher. La croisance des plantes peut êtreplus ou moins bloquée (figure 8)
De délicates toiles soyeuses sont visibles au sein du couvert végétal sur les apex dont la croissance peut être bloquées,sur les feuilles et les fruits (figure 8).
- Biologie
Le tétranyque tisserand passe par 5 stades de développement (figure 9) : oeuf, larve, protonymphe, deutonymphe et adulte. La durée d'un cycle varie en fonction de la température : d'environ 7 jours à 30°C et de 36 jours à 15°C.
- Formes de conservation et/ou hôtes alternatifs : ce sont les femelles entrées en diapause qui assurent l'hivernation de cet acarien. Cette diapause survient dès que la température ou la nourriture diminuent.
- Stades de développement : les oeufs (1) (figure 10) sont pondus principalement sur la face inférieure des folioles. Ils sont ronds, minuscules (0,14 mm de diamètre), translucides dans un premier temps puis deviennent opaques, et finissent par jaunir à l'approche de l'éclosion. Les larves (2) (figure 11), qui ont 3 paires de pattes, sont d'abord très pâles, puis prennent une teinte verdâtre. Elles ont deux taches oculaires rouges ainsi que deux taches foncées au milieu de leur corps. Les protonymphes (3) (figure 12), de taille plus importante, ont quatre paires de pattes et leur couleur varie du vert clair au vert foncé ; elles possèdent également deux taches plus contrastées sur leur corps. Les deutonymphes (4) sont plus grosses que les protonymphes mais de même couleur. C'est au stade adulte (5) (figures 13 et 14) que l'on peut distinguer les mâles des femelles : la femelle, ovale, mesure de 0,5 à 0,6 mm de longueur. Sa couleur est variable (orange, jaune clair, vert clair à vert foncé, voire rouge). Le mâle est plus actif, plus petit et plus étroit que la femelle. Il a aussi une couleur variable (jaune clair à orange, jaune foncé à marron). Sur tomate, T. urticae est fréquemment rougeâtre.
Les larves, les nymphes et les adultes, souvent présents à la face inférieure du limbe, se nourrissent en piquant puis en suçant le contenu des cellules végétales. Ces piqûres, qui sont parfois très nombreuses, sont à l'origine des symptômes observés.
- Dispersion dans la culture : les acariens présents sur une plante peuvent tomber sur le sol et gagner d'autres plantes ou le faire par l'intermédiaire des fils de culture. Ils sont également transportés par les ouvriers, le matériel et les outils, ou encore disséminés par les plants.
- Conditions favorables de développement : les plantes taillées, fumées, et donc plus poussantes, sont plus favorables au développement des acariens. De même, les périodes chaudes et sèches leur sont propices. Tous les facteurs défavorisant les auxiliaires (températures trop basses, applications d'insecticides) contribuent à l'extension de T. urticae.
- Formes de conservation et/ou hôtes alternatifs : ce sont les femelles entrées en diapause qui assurent l'hivernation de cet acarien. Cette diapause survient dès que la température ou la nourriture diminuent.
- Stades de développement : les oeufs (1) (figure 10) sont pondus principalement sur la face inférieure des folioles. Ils sont ronds, minuscules (0,14 mm de diamètre), translucides dans un premier temps puis deviennent opaques, et finissent par jaunir à l'approche de l'éclosion. Les larves (2) (figure 11), qui ont 3 paires de pattes, sont d'abord très pâles, puis prennent une teinte verdâtre. Elles ont deux taches oculaires rouges ainsi que deux taches foncées au milieu de leur corps. Les protonymphes (3) (figure 12), de taille plus importante, ont quatre paires de pattes et leur couleur varie du vert clair au vert foncé ; elles possèdent également deux taches plus contrastées sur leur corps. Les deutonymphes (4) sont plus grosses que les protonymphes mais de même couleur. C'est au stade adulte (5) (figures 13 et 14) que l'on peut distinguer les mâles des femelles : la femelle, ovale, mesure de 0,5 à 0,6 mm de longueur. Sa couleur est variable (orange, jaune clair, vert clair à vert foncé, voire rouge). Le mâle est plus actif, plus petit et plus étroit que la femelle. Il a aussi une couleur variable (jaune clair à orange, jaune foncé à marron). Sur tomate, T. urticae est fréquemment rougeâtre.
Les larves, les nymphes et les adultes, souvent présents à la face inférieure du limbe, se nourrissent en piquant puis en suçant le contenu des cellules végétales. Ces piqûres, qui sont parfois très nombreuses, sont à l'origine des symptômes observés.
- Dispersion dans la culture : les acariens présents sur une plante peuvent tomber sur le sol et gagner d'autres plantes ou le faire par l'intermédiaire des fils de culture. Ils sont également transportés par les ouvriers, le matériel et les outils, ou encore disséminés par les plants.
- Conditions favorables de développement : les plantes taillées, fumées, et donc plus poussantes, sont plus favorables au développement des acariens. De même, les périodes chaudes et sèches leur sont propices. Tous les facteurs défavorisant les auxiliaires (températures trop basses, applications d'insecticides) contribuent à l'extension de T. urticae.
- Méthodes de protection
Plusieurs méthodes de protection sont préconisées pour contrôler le développement des acariens sur la tomate en France :
- traiter les plantes avant arrachage en présence de populations élevées de ravageurs ;
- lessiver à l'eau et traiter les parois des abris, les poteaux, les allées bétonnées avec un insecticide ou un acaricide de contact ;
- désinfecter le matériel utilisé en serre (système goutte-à-goutte, caisses) ;
- préchauffer la serre avant mise en place des plants et réaliser un traitement insecticide ou acaricide (e-phy) ;
- contrôler la qualité sanitaire des plants avant et durant leur introduction dans l'abri ;
- désherber la serre et ses abords ;
- utiliser des auxiliaires tels que les insectes Feltiella acarisuga et Macrolophus caliginosus (à noter que ce dernier présente une efficacité secondaire) et l'acarien Phytoseiulus persimilis ;
- raisonner la protection chimique (r) (e-phy)*, en particulier si vous utilisez des auxiliaires.
- traiter les plantes avant arrachage en présence de populations élevées de ravageurs ;
- lessiver à l'eau et traiter les parois des abris, les poteaux, les allées bétonnées avec un insecticide ou un acaricide de contact ;
- désinfecter le matériel utilisé en serre (système goutte-à-goutte, caisses) ;
- préchauffer la serre avant mise en place des plants et réaliser un traitement insecticide ou acaricide (e-phy) ;
- contrôler la qualité sanitaire des plants avant et durant leur introduction dans l'abri ;
- désherber la serre et ses abords ;
- utiliser des auxiliaires tels que les insectes Feltiella acarisuga et Macrolophus caliginosus (à noter que ce dernier présente une efficacité secondaire) et l'acarien Phytoseiulus persimilis ;
- raisonner la protection chimique (r) (e-phy)*, en particulier si vous utilisez des auxiliaires.
- il existe des solutions dites de biocontrôle, la liste (non exaustive) des matières actives homologuées et leur guide d'utilisation sont disponibles ici.
(r) : des résistances aux insecticides ou acaricides sont connues chez ces ravageurs.
(r) : des résistances aux insecticides ou acaricides sont connues chez ces ravageurs.
* Lutte chimique : Le nombre de pesticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de toujours confirmer votre choix en consultant le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.