La lutte microbiologique

 

La lutte microbiologique consiste à appliquer sur le feuillage des buis infestés par la pyrale (Cydalima perspectalis) une substance contenant la bactérie Bacillus thuringiensis kurstaki (Btk) (figure 1). Cette bactérie, une fois ingérée par les chenilles, attaque la paroi de l’intestin moyen. Dans cette phase ultime, la chenille cesse de s’alimenter et meurt rapidement de septicémie (1 à 5 jours) (figure 2).

 

L’emploi de cette substance active se fait généralement sur l'ensemble du feuillage du buis à l’aide de pulvérisateurs. Il est important de bien cibler les buis, même si le traitement à base de Btk n'a aucun effet sur d'autres espèces que les lépidoptères au stade larvaire. Sa persistance d'action est assez courte (entre 8 et 12 jours).

 

Une des conditions de réussite est de traiter seulement si des chenilles sont présentes sur les buis. Avec souvent 3 générations par an, la période de calage des traitements est difficile à évaluer. Une surveillance des buis s'impose donc. Elle peut être associée à un suivi du vol des papillons par piégeage. Dès la fin des captures, un traitement peut être envisagé. Cette règle ne s'applique pas à la génération du printemps qui a passé l'hiver au stade jeune chenille. Dans ce cas, seule l'observation de la présence des chenilles devra conduire vers la mise en place rapide d'un traitement.

Toutefois, comme tout traitement, la lutte microbiologique est soumise à des contraintes législatives qu'il convient de connaître avant de la mettre en place.

 

La lutte microbiologique est testée dans le cadre du projet SaveBuxus.

 

Le projet SaveBuxus bénéficie du soutien financier de l’interprofession Val’Hor, de l’ONEMA dans le cadre du Plan Ecophyto et de FranceAgriMer. Il est coordonné par Plante & Cité et Astredhor, en partenariat avec l’INRA et la firme Koppert.

Dernière modification : 28/02/2017
  • Auteur :
  • J Martin (INRA)
Photo micro1
Figure 1
BtK
Figure 2