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Description et éléments de biologie


Le Plum pox virus (PPV) est un virus à ARN de la famille des Potyviridae. Six races ont été distinguées et deux d’entre elles sont présentes en France, il s’agit des races M et D.

Sur les parcelles plantées, le virus est transmis d’arbre en arbre par le biais de pucerons vecteurs. Pas moins d’une vingtaine d’espèces seraient impliquées dans la dissémination de la maladie. Le puceron vert du prunier (Brachycaudus helichrysi), le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) et le puceron du houblon (Phorodon humuli) seraient les principaux vecteurs.


Le puceron noir de la luzerne (Aphis craccivora), le puceron du cotonnier (A. gossypii), le puceron vert des citrus (A. spiraecola), le puceron noir du pêcher (Brachycaudus persicae), le puceron de l’artichaut (B. cardui) ou encore le puceron cigarier (Myzus varians) sont d’autres vecteurs connus. Ce grand nombre de vecteurs rend la lutte contre le virus de la sharka difficile.

La transmission a lieu selon un mode non-persistant et sans période de latence. Cela signifie que le puceron contracte le virus en piquant un végétal infecté et qu’il devient immédiatement infectieux pendant une période d’environ une heure. A noter que l’insecte peut contracter le virus en effectuant seulement des piqûres d’essais, qui précèdent les prélèvements de nourriture proprement dits.

Le virus peut également être transmis lors d’opération de multiplication végétative à partir de matériel contaminé. Mais, le virus ne semble pas se transmettre par les outils de taille.

Après inoculation du virus à un arbre, la période d’incubation peut durer plusieurs mois et la prolifération au coeur de l’arbre peut prendre plusieurs années. Ainsi, les arbres peuvent n’exprimer des symptômes que 3 à 5 ans après l’infection initiale. Mais, en pépinière, cette prolifération serait plus rapide, de l’ordre de quelques mois.

Puis, la propagation de l’épidémie est fonction de la souche virale (race D ou race M en France, la race M étant la plus épidémique), du nombre de pucerons ailés présents, de l’espèce de Prunus concernée et de différents facteurs environnementaux.

Enfin, le virus de la sharka a été isolé chez plusieurs plantes-hôtes herbacées dont le bouton d’or (Ranunculus repens), la luzerne lupuline (Medicago lupulina), le trèfle rouge (Trifolium pratense), le trèfle blanc (Trifolium repens) et le silène (Silene vulgaris). Néanmoins, le rôle de ces plantes dans la propagation du virus au sein des Prunus n’est pas bien défini.

Dernière modification : 07/11/2013
  • Auteur :
  • . GIE-FPSO (GIE)