Symptômes

Les symptômes apparaissent au printemps et en automne. Ils débutent par un dessèchement de l’extrémité des rameaux et un brunissement de l’écorce. A ce stade, une confusion est possible avec les symptômes d’une attaque d’anthracnose. Avant la mort complète des rameaux parasités, les feuilles restent attachées tout en étant desséchées et enroulées « en cuillère » vers le haut. Puis, les limbes foliaires tombent tandis que les pétioles restent fixés aux rameaux.

Sur les brindilles contaminées, des pycnides se forment. Elles ressemblent à de petits grains noirs situés au sein de zones grisâtres présentes sur les parties flétries des branches et brindilles.


De plus, les parties infectées coupées en deux laissent apparaître un bois avec des zones de couleur rose ou orange, phénomène dû à la production de gomme par les vaisseaux du xylème.

Puis, la maladie s’étend progressivement vers le bas et atteint les grosses branches. Des gourmands peuvent se développer à la base des branches infectées. De même, des drageons peuvent croître à partir du porte-greffe.

La production de fruits est réduite en termes de qualité et de quantité.

Ainsi, le pathogène contamine les arbres de manière plutôt lente et peut mener à leur mort 1 à 2 ans après la contamination initiale. Il semblerait que l’évolution de la maladie soit d’autant plus rapide que la vigueur de l’agrume est importante.

La maladie provoquée par Phoma tracheiphila peut également se manifester de deux autres manières :

• Quand l’infection a lieu au niveau des racines, la maladie se propage plus rapidement et mène à la mort de l’arbre, la maladie est alors nommée Mal fulminente.
• Quand l’infection a lieu au niveau des racines ou du tronc et ne touche que le coeur de l’arbre. Très peu de symptômes extérieurs sont alors visibles, c’est le Mal nero.

Attention ! Ne pas confondre les symptômes extérieurs de cette maladie avec ceux pouvant être issus d’un stress hydrique, climatique ou d’une autre infection comme l’anthracnose.

Les taches oranges ou saumon apparaissant au niveau du bois restent typiques du Mal secco, donc leur observation permet de fiabiliser le diagnostic.