Cette plante est assimilée à une céréale, bien qu'appartenant aux dicotylédones. Espèce annuelle, introduite en Europe au Moyen-Age, elle est cultivée pour sa graine. Celles-ci sont en fait, des akènes noirs, ils sont de forme triangulaire et sont principalement utilisés en alimentation humaine (crêpes au sarrazin en France, polenta noire en Italie) et en alimentation des porcs et des volailles.

Plante sensible au gel, le sarrasin peut être semé comme culture dérobée (cycle de 3 mois), après un fourrage annuel de printemps. En culture principale, le semis a lieu en avril-juin ; la récolte s'effectue alors en septembre-octobre. Cette plante préfère les sols pauvres et drainant mais est exigeante en eau pendant sa croissance.

Cette plante est appréciée dans les jachères fleuries car les fleurs sont riches en nectar et permettent la production de miel, à saveur assez forte. Cette culture est aussi considérée comme nettoyante, par sa capacité à étouffer les adventices.

Autrefois très cultivée dans certaines régions où la culture des céréales n'était pas envisageable, elle a presque disparue de France. Encore aujourd'hui, la majeure partie du sarrasin consommé en France, est en fait importé (Canada, Chine, République tchèque).

Cette graine ne contient pas de gluten. Sa richesse en lysine et en fibres la rend intéressante dans une alimentation humaine équilibrée. Toutefois consommée en trop grande quantité, elle peut provoquer parfois des allergies alimentaires. La fagopyrine, surtout contenue dans le feuillage, peut provoquer chez le bétail, lors d'une consommation trop importante, une réaction de photosensibilisation.