Bactrocera oleae
Caractéristiques du ravageur et de ses dégâts


- Description du ravageur :

L'adulte est une petite mouche, de 4 à 5 mm de long, Ses ailes sont hyalines. Les nervures, la partie apicale du stigma et une petite tache diffuse à l'apex sont brunes. La tête et le thorax sont châtains ; ce dernier montre 2 plages noires en position dorsale. L'abdomen est de couleur fauve, avec 2 taches noires latérales sur les 4 premiers segments (figure 1). La base de l'ovipositeur de la femelle est noire.

L'oeuf mesure 0,7 mm de long, il est de forme allongée, avec un micropyle tuberculiforme à l'extrémité postérieure (figure 2). La larve est un asticot blanchâtre (dans les olives vertes) ou violet sale (dans les olives noires). On distingue 3 stades larvaires. La pupe ellipsoïdale mesure 3,5 à 4,5 mm de long et 1,5 à 2 mm de diamètre (figure 3).
 
 
- Les dégâts sur les cultures :

Pour les olives destinées à l'huilerie, on distingue 4 types de dégâts : la chute prématurée des fruits attaqués ; la perte d'une partie de la pulpe, consommée par les asticots (qui est, en fait, négligeable) ; l'augmentation du taux d'acidité et autres conséquences secondaires du développement de la larve et du creusement de son orifice de sortie, provoquant des oxydations ultérieures de la pulpe ; l'infection fongique résultant de la prédation des larves de la cécidomyie de l'olive (Lasioptera berlesiana) sur les oeufs de la mouche de l'olive. Pour la production d'huile de table, le seuil de tolérance est en général de 2% d'olives piquées. Dans le cas d'olives de table, récoltées pour la conserverie, toute piqûre est rédhibitoire.
 
La mouche de l'olive fait partie des insectes les plus étudiés. L'examen du comportement des adultes a permis de mettre au point des pièges efficaces (pour le dénombrement) : pièges colorés (jaunes) et pièges à phéromone (appâtés avec un produit mimant les effets de la phéromone femelle d'attraction sexuelle). On dispose également d'appâts alimentaires bon marché (hydrolysats de protéines) qui permettent une lutte chimique très ciblée. Ses entomophages ont été soigneusement recensés. Avec l'hyménoptère Braconidae, Psyttalia concolor (anc. Opius concolor, figure 4), on dispose d'un auxiliaire souvent efficace. Eupelmus urozonus Dalman 1820 (Eupelmidae) est un autre hyménoptère parasitoïde présent naturellement en verger sur certaines plantes hôtes comme l'inule visqueuse (Dittrichia viscosa, Asteraceae) ou Calendula officinalis (souci).
 
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3
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Figure 4