Chondrostereum purpureum
Biologie, épidémiologie




La maladie du plomb parasitaire est fortement répandue en raison de la forte variabilité d'hôte du champignon pathogène. Elle est relativement fréquente dans tout type de boisement : forêt, verger, haie de feuillus. Parmi les hôtes principaux, on peut citer l'amélanchier, les aulnes, le bouleau, le charme, les chênes, les cornouillers, les érables, les hêtres, le lilas, le marronnier, le micocoulier, les ormes, les peupliers, le platane, les saules, l'épinette blanche, le sorbier et le tulipier de Virginie mais aussi le rosier et le groseillier. Chez les conifères, on peut noter parfois des attaques du champignon chez le Douglas, le pruche de l'Ouest (Tsuga heterophylla), divers sapins, et le thuya géant. Mais c'est surtout dans les vergers que le plomb parasitaire atteint pommiers, pruniers et pêchers et peut être dommageable.

Un printemps froid et humide suivi par un été pluvieux favorise l'attaque du champignon. Ainsi cette maladie est particulièrement présente en climat de type océanique et tempéré. Les attaques entre juin et août sont rares.

La contamination a lieu surtout en automne après d'importantes précipitations. A partir des branches mortes se développent les organes fructifères (carpophores). Ceux-ci ne se forment qu'en condition de forte humidité relative (HR supérieure à 90%). Les basidiospores, capables de germer à partir de 10°C en présence d'eau libre, sont ensuite disséminées par le vent. Lorsqu'elles se déposent sur des blessures fraîches (par exemple des plaies de taille), les spores sont aspirées par capillarité dans les vaisseaux du bois. Le champignon se développe ensuite dans le tissu xylémien et colonise les branches et le tronc. 

En milieu forestier, Chondrostereum purpureum peut être utilisé comme moyen de lutte contre les arbres dits envahissants, notamment Alnus rubra (aulne rouge) et certaines espèces de trembles et de bouleaux. Une pâte contenant des fragments viables du mycélium de ce champignon est appliquée sur les souches fraîchement coupées des arbres cibles.

Dernière modification : 27/06/2013
  • Auteurs :
  • S Chamont (INRAe)
  • F Gil (INRA)