Blumeria graminis
Biologie, épidémiologie
Blumeria graminis est un parasite obligatoire qui passe l'hiver en repos végétatif sur les débris de culture (sur les pailles) et les graminées sauvages, sous forme de fructifications noires (cleistothèces). Les ascospores qui y mûrissent sont dispersées par le vent et infectent les repousses de céréales ou les semis précoces de blé d'automne. Au printemps, quand la croissance reprend, les ascospores libérés par les cleistothèces ou les conidies produites sur le mycélium sont disséminées sur de nouvelles plantes hôtes (figure 1). Ainsi, la propagation de la maladie se réalise à l'échelle locale, voire régionale.
La sporulation des conidies se produit dans une large échelle d'humidité relative mais en absence d'eau liquide. De même, contrairement aux spores de nombreux champignons, les conidies de l'oïdium ne germent qu'en absence d'eau libre (eau de pluie) mais à n'importe quelle humidité relative. Les épidémies s'accélèrent quand le temps est humide (optimale entre 85 et 100% HR) et modérément chaud (15 à 22°C), mais elles ralentissent par temps froid (5 à 14°C). Le temps très chaud (au-dessus de 25°C) retarde également la maladie. Les conidies sont disséminées par le vent, par temps sec et ensoleillé. Blumeria graminis peut se développer sur les jeunes plants et les plantes adultes, surtout quand la croissance est luxuriante, mais ne progresse que lentement durant la maturation.
Cette maladie est fréquente surtout dans les cultures à forte densité de population.