Facteurs de risque
Ralstonia solanacearum est considéré comme un pathogène tellurique qui peut survivre à l’état libre dans un sol bien que sa capacité de survie dans un sol nu reste très discutée. Elle dépend du type de sol, de la température et du taux d’humidité. La bactérie se maintient mieux dans un sol humide et mal drainé. Il semblerait qu’elle survive plutôt dans les racines de plantes-hôtes, dans les résidus de culture (repousses) ou dans la rhizosphère des plantes non hôtes.
La température est également un facteur affectant la survie de la bactérie. Entre 0 et 10 °C, la bactérie peut être présente mais la maladie ne se manifeste pas. L’optimum de température se situe entre 30 et 35 °C pour les souches tropicales et est voisin de 23 °C pour les souches européennes de phylotype II.
Les résidus de culture, les plantes hôtes et les tubercules de pomme de terre, même s’ils ne manifestent pas de symptômes, sont considérés comme des réservoirs de l’inoculum car ils peuvent être porteurs de contaminations latentes et véhiculer la bactérie sur de longues distances. De même, de nombreuses plantes adventices telles que la morelle douce amère et la morelle noire sont des plantes hôtes tolérantes et constituent également une source potentielle d’inoculum.
Un autre facteur de dissémination très important de la bactérie est l’eau : de ruissellement mais aussi d’irrigation (eau de surface).
L’homme peut également être responsable de la transmission de la maladie lors des interventions culturales (coupe des tubercules, taille ou pincement en tomate) ou par l’utilisation de matériel agricole contaminé (lors de la plantation, de la récolte ou du stockage).