Pou de San José
(Diaspidiotus perniciosus)
Généralités
Le pou de san josé (Diaspidiotus perniciosus) est une cochenille qui peut affecter environ 150 espèces différentes : essences forestières, rosacées fruitières ou ornementales, groseillers, cassissiers, citrus et même la vigne.
Cette cochenille est beaucoup moins fréquente dans le verger de prunier d'Ente que la cochenille du cornouiller ou que la cochenille rouge du poirier. Elle peut toutefois occasionner des mortalités de branche.
- Organes attaqués
Racines | Tronc | Branches | Bourgeons | Fleurs | Fruits | Feuilles |
- Incidence du ravageur
Bassin Grand Sud Ouest | Bassin Alsace-Lorraine | |||
Prune d'Ente | Prune domestique | Prune américano-japonaise | Mirabelle | Quetsche |
peu fréquent |
- Symptômes
Des encroûtements de couleur grise ou noire sont très visibles, notamment lors de la taille et couvrent rapidement une surface de branche importante. Les symptômes peuvent se traduire par : une déformation des organes de l'arbre, la chute prématurée des feuilles, la décoloration de l'épiderme des fruits puis par la mort des rameaux et branches infestés. Les arbres contaminés par le pou de san josé dépérissent rapidement.
A la récolte, on peut parfois observer le Pou de San José sur fruits.
Biologie, épidémiologie
Contrairement à la cochenille du cornouiller et du poirier, qui ne font qu'1 génération par an, le pou de san josé peut en effectuer de 2 à 4.
Le pou de san josé hiverne soit sous forme de larves L1 en diapause, soit sous forme de femelles gravides. Larves et femelles diapausantes sont protégées sous boucliers. Les femelles sont jaunes et mesurent environ 1,5 mm. Les boucliers, initialement blanc, évoluent progressivement vers le gris foncé. Ils mesurent 2mm de diamètre.
Les femelles sont vivipares : 30 à 40 jours après accouplement, elles produisent des larves tous les jours pendant 6-8 semaines. Elles peuvent engendrer 50 à 400 larves au total sur cette période.
Les formes hivernantes sortent de diapause en février-mars. Les larves passent rapidement au stade L2, qui dure 10-15 jours, puis L3 (6-10 jours), et enfin L4 (4-5 jours). Les larves mobiles produites par les femelles se déplacent jusqu'à un site satisfaisant sur le végétal, puis se fixent et forment leur bouclier.
Méthodes de protection
- Mesures prophylactiques
- il n'est pas aisé de lutter préventivement contre le pou de san josé. Seule une action mécanique peut être préconisée : brossage ou passage à l'eau à haute pression du tronc ou de la partie inférieure des branches. A l'échelle du verger, cette recommandation peut être extrêment fastidieuse et difficile à mettre en oeuvre.
- Protection du verger
- Lorsque les cochenilles sont sous leurs boucliers, elles sont "inatteignables". Or, le cycle de cette cochenille se caractérise par une période d'essaimage/de migration très courte. Le reste du temps, les individus sont protégés par des boucliers. Le stade optimal pour intervenir contre le pou de san josé se situe pendant la phase de migration des larves, avant qu'elles ne soient de nouveau protégées par un bouclier. Ce ravageur est suivi dans les bulletins de santé du végétal : les phases de migration y sont indiquées au fur et à mesure de la saison.
- Sur les vergers de prunier d'Ente, le pou de san josé est souvent "accompagné" de la cochenille du cornouiller et de la cochenille du poirier. Les périodes d'essaimage, de migration - lorsque les larves ne sont pas protégées par les boucliers - diffèrent d'une espèce de cochenille à l'autre. En présence avérée de plusieurs espèces de cochenilles, il est préférable d'opter pour une solution systémique, capable d'atteindre les insectes sous leur bouclier. Dans ce cas, la période d'intervention idéale se situera sur la deuxième quinzaine de mai, lorsque la végétation est poussante et que la sève circule activement dans l'arbre.