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Limites/Perspectives/Réglementation

 

 

 


  

Limites actuelles

 

Les SDP sont plus ou moins sélectifs (défense contre un ou plusieurs bio-agresseurs) et chaque SDP a une efficacité variable selon les bio-agresseurs.

 

Par ailleurs, les SDP ont soit une action directe d’induction de réactions de défense en contexte non infectieux, soit un effet potentialisateur ou priming de défenses induites en conditions infectieuses.

Les applications de SDP montrent souvent une efficacité supérieure en conditions contrôlées (laboratoire ou serre) par rapport aux conditions de plein champ (vergers).

 

Une des hypothèses serait qu’en conditions extérieures la plante est stressée en permanence, ce qui stimulerait en continue ses réactions de défense. Dans ce contexte, l’effet des SDP (de type action directe) sur les défenses des arbres est de fait nul ou très faible en verger.

Le manque d’efficacité des SDP dépend également d’un ensemble de facteurs liés à la fois au produit (formulation, interaction avec autres produits : SDP ou produits phytopharmaceutiques, mode d’application, type de pulvérisation, dose, fréquence, période d’application), à la plante (stade de développement des organes, génotype, vigueur, stress biotique : plante saine ou malade au moment de l’application), au bio-agresseur (génotype, pression de la maladie, épidémiologie) et à l’environnement (stress thermique et/ou hydrique, lumière, vent, hygrométrie, propriétés du sol : nutrition en minéraux). La hiérarchie de ces différents facteurs n’est toutefois pas connue.

Des études sont menées pour maîtriser certains de ces facteurs : essais sur la formulation, le mode d’application, la concentration, la fréquence des produits à appliquer à différents stades de développement des arbres, effet des conditions environnementales, effet variétal…

 

 


 

Perspectives

 

Les SDP sont en cours d’expérimentation dans différentes structures et sur différentes espèces fruitières (ex. pommier par l’Inra d’Angers, prune d’Ente par le BIP…). Certains produits sont en cours d’homologation (ex. constitution du dossier d’homologation de l’acibenzolar-s-méthyl).

 

 


  

Aspects réglementaires

 

Aujourd’hui, les spécialités commerciales présentant au plan physiologique un mode d’action de type SDP se retrouvent sous des statuts réglementaires différents.

Certaines spécialités commerciales disposent d’une AMM comme produit phytosanitaire, ces produits sont donc utilisables en tant que tel. Ils doivent figurer sur les registres des traitements s’ils sont utilisés.

D’autres spécialités, pouvant présenter un mode de fonctionnement de type SDP, ne disposant d’aucune AMM, sont enregistrées comme engrais (norme NFU). Ces produits ne peuvent pas mentionner les cibles phytosanitaires et ne peuvent pas être utilisés en tant que tel. Ils ne peuvent en aucun cas figurer sur le registre des traitements phytosanitaires.

Il existe enfin des spécialités commerciales dont les AMM sont anciennes, qui présentent au plan physiologique un mode d’action de type SDP, mais qui ne le précise pas. Ces produits sont considérés au plan réglementaire comme « simple » produit phytosanitaire (ex. Fosétyl d’aluminium utilisé contre certains champignons).

 

Le développement actuel de ce type de produit impose une clarification quant à l’évaluation du mode d’action des produits candidats à la rubrique SDP et enfin de leur statut réglementaire. Il est donc essentiel de suivre l’évolution en cours dans ce domaine.

 

 


 

 

 

 

 

 

 

Dernière modification : 22/09/2015