Ceratitis capitata
Biologie du ravageur


- Hôtes du ravageur :

La cératite est répandue dans toutes les régions qui ont un climat tempéré chaud (de type méditerranéen), où elle vit aux dépens des fruits de nombreuses plantes telles que les agrumes, le pêcher, le poirier, le pommier, l'abricotier, le figuier, le prunier, l'actinidia, le cognassier, la vigne, le cerisier (cerises douces), le grenadier (Punica sp.), le fraisier, etc.


- Cycle de développement :

Le développement de la mouche est fortement dépendant des conditions thermiques, l'optimum se situant à 32 °C, température qui permet l'achèvement d'une génération en 2 semaines.  Au sud de l'Italie le développement commence en juin sur pêches et abricots, et se termine sur les agrumes avec, au total, 6 à 7 générations. En France, la cératite ne survit pas à l'hiver dans le nord, et pratiquement pas dans le midi. La majorité des infestations provient de fruits importés de régions plus méridionales encore et rejetés sans précautions.

Adulte, les femelles, au moyen de leur oviscapte, pondent leurs oeufs (figures 1 et 2), groupés par 3 à 7, à l'intérieur des fruits, à une profondeur de 2 à 5 mm, environ. Plusieurs femelles peuvent pondre dans le même fruit, où l'on pourra trouver alors jusqu'à 80 oeufs. Dans les conditions optimales, la femelle peut pondre au cours de sa vie 500 à 600 oeufs.  Les larves se développent aux dépens de la pulpe des fruits (figure 3) ; il leur faut à peu près 15 jours à la température moyenne de 25°C pour achever leur développement. La nymphe ne survit pas à une température inférieure à 2°C, maintenue une semaine. C'est en général à l'état de pupe, à quelques cm de profondeur dans le sol, que l'espèce hiverne. Dans le sud de l'Italie, un nombre réduit d'adultes peut aussi survivre sur les orangers des variétés les plus tardives.

 
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3