Ecologie, épidémiologie
- Conservation, sources de virus
Les sources de contamination du virus de la mosaïque jaune du pissenlit (Dandelion yellow mosaic virus, DaYMV) sont assez mal connues. A ce jour, seules la laitue et des chicorées, pour les plantes cultivées, et le pissenlit (Taraxacum officinale), pour les mauvaises herbes, peuvent être considérées comme plantes réservoirs assurant la conservation de ce virus. Par contre, le DaYMV peut être inoculé artificiellement à de nombreuses espèces végétales appartenant à 5 familles botaniques. Tous les isolats étudiés ne présentent pas la même gamme d'hôtes. L'épinard, le pois et le zinnia s'avèrent sensibles. La plupart des Lactuca sauvages, le laiteron (pour certains isolats) et plusieurs chénopodes sont également infectés au laboratoire.
- Transmission, dissémination
D'après la littérature, le DaYMV serait transmis par quelques espèces de puceron, mais les informations à notre disposition sont assez contradictoires. Les transmissions artificielles réalisées se sont avérées parfois négatives ou ont donné lieu à de faibles taux de transmission aux salades. Des espèces de pucerons comme Myzus ornatus, Myzus ascalonicus et Acyrthosiphon solani pourraient le transmettre. La capacité de Myzus persicae à transmettre le DaYMV serait faible ou nulle selon les auteurs. Les résultats expérimentaux actuels suggèrent que son mode de transmission serait semi-persistant, c'est-à-dire que des piqûres d'une dizaine de minutes ou plus sont nécessaires, aussi bien pour acquérir le virus à partir d'une plante infectée que pour le transmettre à une plante saine. De plus, il n'est pas impossible que, comme dans le cas d'un autre sequivirus, la présence d'un deuxième virus dit "assistant" soit nécessaire pour que le DaYMV puisse être transmis.
Les connaissances actuelles ne permettent pas de comprendre la large dissémination de ce virus. Par contre, elles concluent à sa non-transmission par la graine chez la laitue.