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Moyens de protection

 

 

Plusieurs mesures sont préconisées afin d'éviter l'apparition du feu bactérien dans le verger :

 

 

Prophylaxie :

- Eviter de planter des variétés trop sensibles - Détruire systématiquement les foyers dans les vergers et leur environnement (les haies peuvent être un réservoir d’inoculum). Une parcelle contaminée doit être intégralement arrachée, conformément à la règlementation communautaire en vigueur (directive 2000/29/CE).

- Eviter l’introduction de la maladie par l’importation de matériel contaminé : la bactérie peut être en phase d’incubation sans symptôme apparent et un passage par un organisme de quarantaine peut garantir un matériel végétal indemne de feu bactérien.

- Effectuer une surveillance régulière et systématique du verger, surtout pendant les périodes de risque (floraison, croissance active), en tenant compte des relevés et prévisions météorologiques.  Les températures maximales supérieures ou égales à 24 °C (ou, le même jour, des minima supérieures à 12 °C et des maxima supérieures à 21 °C) sont favorables à la maladie.

- Désinfecter si possible les outils de taille avec de l’alcool à 70% ou de l’eau de Javel (trempage) ; penser également à désinfecter des outils d’éradication et la plaie de taille. Utiliser des équipements jetables pour faire les inspections et les éradications. Limiter toutes les autres interventions dans les vergers atteints.

- Tailler avant mars par temps sec.

- L’insuffisance de fumure azotée peut induire l’alternance donc des secondes fleurs et une augmentation du risque ; à l’inverse un excédent azoté favorise la croissance de jeunes pousses plus sensibles à la maladie, opter pour une fertilisation raisonnée.

 

- Les filets anti-carpocapse (système Alt-Carpo monorangs ou en cage) limitent les risques en empêchant la pénétration des oiseaux et des insectes vecteurs. Dans les "cages" anti-carpo, utiliser la pollinisation à l'aide de bourdons.

 

 

Protection chimique :

- Il n'existe pas de traitement d’une efficace totale pour lutter contre le feu bactérien. Les produits cupriques peuvent être utilisés en traitement préventif, l’action du cuivre est bactériostatique mais peut entraîner dans certain cas de la phytotoxicité.

- des produits sont autorisés avec une efficacité partielle: consulter la liste sur le site e-phy de l'Anses.

- en Agriculture Biologique, seule la laminarine est autorisée.

- en France, les antibiotiques sont interdits. En Amérique du Nord, où ils ont été utilisés pendant longtemps longtemps, ils ont montré une certaine efficacité mais ont créé des cas de résistance dès les années 1970.

De nombreux essais n’ont pas (ou pas encore) permis de repérer de produits qui permettraient de compléter la pharmacopée utilisable actuellement en verger dans le cas de cette maladie. D’autres approches plus récentes existent, qui visent à modifier la sensibilité des plantes aux bioagresseurs soit par élicitation des défenses naturelles de la plante.

 

Dernière modification : 02/06/2016
  • Auteurs :
  • M Giraud (CTIFL)
  • M Brisset (INRA)