Spécificité et dynamique d'apparition des symptômes

 

Parmi les maladies des légumes, certaines sont aisément identifiées car elles sont à l’origine de symptômes très caractéristiques, qualifiés de spécifiques (sores de rouilles - figure 1 ; sporulations d’oïdiums - figure 2, de charbons, etc.). Dans bien des cas, le diagnosticien va les rechercher systématiquement afin de confirmer certaines hypothèses de diagnostic. D’autres symptômes ne présentent pas de spécificité particulière, ils sont désignés sous l’appellation de généralistes (ou non spécifiques). En leur présence, il sera très difficile d’en diagnostiquer la cause, mais ils permettront quand même d’orienter le diagnostic si vous savez les interpréter.

 

Bon nombre de maladies des légumes peuvent occasionner plusieurs symptômes différents sur les différents organes de la même plante dont la manifestation et la chronologie d'apparition de certains d'entre-eux sont en grande partie influencées par la localisation et la nature des autres. Cela permet de distinguer :

  • des symptômes primaires (ou causes) qui apparaissent en premier sur les plantes, mais qui ne sont pas toujours les plus visibles. Ils sont bien souvent à l’origine des perturbations physiologiques observées chez les plantes malades (figure 3) ;
  • Les symptômes secondaires (ou conséquences) qui sont induits par les premiers et qui se manifestent dans un second temps (figure 4). Par exemple, des pourritures racinaires (symptômes primaires) produites par exemple par un bioagresseur tellurique entraînent une réduction importante de l’absorption de l’eau notamment ; des jaunissements et/ou des flétrissements foliaires (symptôme secondaire) se manifestent par la suite sur les plantes malades, ceci dans un laps de temps variant en fonction de la sévérité des lésions racinaires. Ajoutons que ces jaunissements et flétrissements sont à considérer comme des symptômes généralistes.
Dernière modification : 12/08/2015
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
Specifique-Rouille
Figure 1
Specifique-Oidium
Figure 2
Symptome-primaire
Figure 3
Symptome-secondaire
Figure 4