Activités entomophages

 

 

 

  • Spectre d'efficacité et cultures envisageables

 

- Proies :  Acariens : Tetranycus urticae, T. pacificus.

 

- Principales cultures concernées : (tomate) - aubergine - poivron - concombre - courgette - melon - haricot - cultures semencières - fraisier - rosiers

 

 

  • Prédation

 

Les larves ne s’alimentent pas.

Puisque sa vitesse de développement en conditions optimales est environ deux fois plus rapide que celle du tétranyque, sa population augmente rapidement, ce qui lui permet de réduire très vite les foyers d’acariens phytophages.

 

Efficacité

 Dépend de la densité des populations de proies et de prédateurs, de l’âge du prédateur, de la température et de l’humidité relative. En général, si la température augmente, la consommation de proies augmente également.

 

Aux alentours de 20 °C, et avec une population de proies suffisante, un adulte consomme 5 tétranyques adultes ou 20 jeunes larves ou œufs par jour.

Stades attaqués

 adulte : tous les stades de l'acarien (figure 1) et

 nymphes : œufs, larves et protonymphes. 

Dispersion  dépend de l’environnement (densité des plantes : accès facilité si les plantes se touchent), de la densité et de la distribution des proies, mais aussi de la présence de toiles des tétranyques. 

 

 

  • Comportement

 

Les femelles sont généralement plus performantes que les mâles dans le contrôle des acariens, ce qui servira, pour la majorité, à la production d’œufs. P. persimilis est fortement spécifique et se nourrit exclusivement d’acariens (figure 2). Cela présente l’avantage de pouvoir contrôler très vite les foyers de ce ravageur, mais aussi le désavantage de le voir disparaître en l’absence de proies. En effet, quand la densité de proies augmente, P. persimilis tue plus d’acariens et les consomme rapidement, tandis que, par manque de proies, il fait preuve de cannibalisme.

 

 Les dégâts sur les plantes et les toiles produites par les acariens phytophages aident le prédateur à les localiser : le prédateur étend sa recherche à proximité. Bien qu’il ne voie pas, il détecte les toiles au toucher, et les dégâts sur feuille à l’odorat. En effet, la plante réagit aux attaques des tétranyques en produisant des substances chimiques qui attirent l’auxiliaire et sont comme un signal pour lui. Ces substances chimiques sont produites par la plante entière, mais sont plus concentrées à l’endroit où se situent les acariens phytophages. Cette interaction entre l’acarien phytophage, la plante infestée et l’acarien prédateur, est nommée “interaction tritrophique”. Si la densité de proies est relativement faible comparée à celle des prédateurs, les adultes de P. persimilis se déplacent à la recherche de nouvelles sources de nourriture.

 

Les nymphes restent souvent sur la plante et consomment tout ce qu’elles peuvent trouver. Ce comportement explique en partie l’éradication des ravageurs. De plus, la densité de population de l’acarien prédateur adulte est généralement mieux répartie dans la culture que celle de ses proies. 

 

Lorsque l’humidité relative est faible, P. persimilis se réfugie dans les parties inférieures de la culture, contrairement aux acariens phytophages qui occupent les parties supérieures plus sèches et échappent ainsi à leur ennemi naturel. De plus, à des températures élevées et une humidité relative faible, il arrive que le prédateur ne réussisse pas à s’établir suffisamment.

 

 

  • Remarques

 

Disponible sur le marché.

 

En culture de tomates, le prédateur rencontre des difficultés pour se déplacer d’une plante à l’autre à cause des poils glandulaires. C’est pourquoi, lorsque P. persimilis est élevé sur des plants de tomates, son comportement de recherche change, jusqu’à ce qu’il ait moins de problèmes avec ces poils. Dans ce cas, il s’adapte aussi à ses proies, qui contiennent souvent des substances issues du plant de tomate, ce qui réduit leur appétence.

 

En absence totale de nourriture, P. persimilis survit un certain temps en s’alimentant d’eau et de nectar, mais il cesse alors de se reproduire. Dans ce cas, les populations de l’auxiliaire peuvent décliner considérablement. Et, lorsque de nouveaux foyers d’acariens apparaissent, il est nécessaire de réintroduire des acariens auxiliaires.

Dernière modification : 03/09/2014
  • Auteur :
  • A Anonyme (Koppert Biological Systems)
Phytoseiulus-persimilis1
Figure 1
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Figure 2